Le Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, a lancé, samedi 15 juillet 2023, dans la soirée, la 11ème édition du Fespam (Festival panafricain de musique) après sept années d’hibernation due à la crise économique et à la pandémie de covid-19. C’était au cours d’une cérémonie organisée au Stade Alphonse Massamba-Débat, à Brazzaville, en présence du Premier ministre Anatole Collinet Makosso et des membres de son gouvernement, des présidents des deux chambres du parlement et des institutions constitutionnelles, des membres du corps diplomatiques, du commissariat général du Fespamn des délégations étrangères venues au Fespam, etc. Discours, spectacles et feux d’artifices ont été les temps forts de la cérémonie d’ouverture du Fespam, agrémentée par la fanfare des Fac (Forces armées congolaises).
L’édition de reprise du Fespam se déroule du 15 au 22 juillet, sous le thème: «La rumba congolaise: envol de la base identitaire vers les vestiges du patrimoine de l’humanité». La cérémonie d’ouverture s’est déroulée, dans une grande ambiance, sous la modération de Médard Milandou, alors que Claudy Siar, chroniqueur culturel à Rfi (Radio France internationale) et Peggy Ossy de Télé-Congo Pointe-Noire ont présenté les spectacles.
Le retour du Fespam est une grande satisfaction pour les mélomanes qui avaient pris d’assaut le stade, dès les premières heures de la soirée, pour ne rien manquer de cette grande messe culturelle. Le premier spectacle du Fespam était animé par la prestation des artistes Sidiki Diabaté (Mali), Ferre Gola (RD Congo) ainsi que Tidiane Mario, Diesel Gucci et Roga-Roga (Congo-Brazzaville). Comme on peut le constater, il n’y a pas eu d’artiste féminine.
Dans son mot de bienvenue, le maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, s’est réjoui du bouillonnement culturel dans la ville légendaire de la République du Congo. «La relance des activités du Fespam est, pour les Brazzavillois, un véritable motif de satisfaction et de fierté», a-t-il indiqué.
De son coté, le commissaire général du Fespam, Gervais Hugues Ondaye, a déclaré, «le thème choisi pour cette édition nous offrira l’occasion de revisiter l’histoire de la rumba congolaise, depuis sa création jusqu’à ce consécration mondiale». Il a encouragé les différents artistes présents à cette édition, de donner le meilleur d’eux-mêmes, pour combler les attentes des mélomanes.
Paul Raymond Coustère, directeur régional et représentant de l’Unesco pour l’Afrique centrale, qui s’est exprimé au de Mme Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, a déclaré que «la rumba constitue le symbole de la musique congolaise et continue d’inspirer de nombreux artistes musiciens en Afrique et à travers le monde. Elle transcende des générations, des idéologies et des frontières». Pour lui, «la rumba peut constituer un moteur puissant de développement des industries culturelles et créative au Congo, tout comme ailleurs sur le continent».
Pour Mme Lydie Pongault, la ministre de l’industrie culturelle, touristique, artistiques et des loisirs, artisane de la reprise du Fespam, «ce festival est aussi l’occasion de repenser la conservation de notre patrimoine musical, d’encourager la recherche scientifique, de poser les bases qui permettront de structurer les industries culturelles et créatrices».
Dans cette ferveur, le Président Denis-Sassou Nguesso, accompagné de son épouse, Mme Antoinette Sassou-NGuesso, a procédé à l’ouverture des activités du festival panafricain de musique, en prononçant ces mots: «Je déclare ouverte la 11ème édition du Fespam et que la fête soit belle!».
Notons qu’au cours de ce Fespam, plusieurs activités sont au programme: le vernissage de l’exposition des instruments traditionnels de musique, le symposium, le marché de la musique. A cela s’ajoute une croisière sur le Fleuve Congo au profit des personnalités invitées, afin de leur faire découvrir les potentialités touristiques dont regorge notre pays. Les citadins de Brazzaville et les personnes de passage dans la capitale congolaise sont donc servis en manifestations culturelles et tout ceci en entrée gratuite, pendant une semaine.
Roland KOULOUNGOU