Dans le cadre des préparatifs de la 11ème édition du Fespam (Festival panafricain de musique), prévue du 15 au 22 juillet à Brazzaville et à Kintélé, Mme Lydie Pongault, ministre de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, a échangé, jeudi 15 juin 2023, avec les artistes-musiciens locaux de Brazzaville, lors d’une cérémonie à l’Hôtel Olympique palace, en présence de Gervais Hugues Ondaye, commissaire général du Fespam et d’autres acteurs culturels.
La rencontre entre le ministre Lydie Pongault et les artistes musiciens qui intervient à quelques semaines du démarrage du Fespam, a permis de lever les zones d’ombre sur l’organisation de la 11ème édition qui se déroulera sous le thème: «La rumba congolaise: envol de la base identitaire vers les vestiges du patrimoine de l’humanité». Le Fespam n’avait plus eu lieu depuis sept ans, à cause de la crise économique et sanitaire qui a impacté nos modes de vie et fragiliser les économies mondiales. Cette année marque donc sa reprise, tous les deux ans.
Dans son adresse, la ministre Lydie Pongault a invité les musiciens à s’impliquer davantage, pour la bonne tenue du Fespam. «Je souhaite que chacun de nous soit l’ambassadeur de la 11ème édition du Fespam. Nous devons mobiliser autour de nous, parce que c’est notre fête», a-t-elle indiqué. Elle a poursuivi en ajoutant que le pays doit aussi réserver un accueil chaleureux aux étrangers qui viendront participer au Fespam. «Nous allons recevoir également des étrangers qui vont venir fêter avec nous, nous devons les accueillir, parce que nous sommes vraiment un pays d’accueil», a-t-elle souligné. Par ailleurs, la ministre de l’industrie culturelle a encouragé les artistes à conscientiser les jeunes, pour préserver la paix et la sécurité, lors des activités relatives à cet événement culturel, qui est de caractère panafricain.
La 11ème édition du Fespam prévoit des spectacles de musique en plein air et en salle, un symposium, un marché de la musique africaine, une exposition d’instruments traditionnels de musique africaine et une croisière des participants sur le Fleuve Congo.
Pour sa part, Gervais Hugues Ondaye a focalisé son intervention sur le contenu de l’évènement. «Le thème de cette édition nous permettra de revisiter l’histoire de la rumba congolaise depuis sa création jusqu’à sa consécration mondiale. Il sera décliné en quatre sous-thèmes: les assises identitaires de la rumba congolaise; le rayonnement de cette musique et de cette danse en Afrique et dans le reste du monde; la relation entre la rumba congolaise, la littérature et les autres arts ainsi que les stratégies à mettre en œuvre pour assurer la promotion et la sauvegarde de ce genre musical», a-t-il indiqué.
Pour leur part, les artistes musiciens ont exprimé quelques préoccupations comme la prise en charge de leur participation, notamment le versement des cachets. Dans le passé, on a vu que le Fespam s’occupait plus des artistes étrangers, oubliant les locaux sur cette question. Ils ont aussi soulevé la question de la place de la musique religieuse africaine, en mettant en exergue les jeunes talents. La ministre Pongault a pris bonne note de ces propositions et a rassuré ses interlocuteurs.
Roland KOULOUNGOU