La Banque mondiale a publié, mardi 13 août 2024, au cours d’un atelier organisé en présentiel et en distanciel, dans la salle de conférence de l’I.n.s (Institut national de la statistique), à Brazzaville, la 11ème édition du rapport de suivi de la situation économique et financière du Congo, intitulée: «Concevoir des instruments fiscaux, pour une exploitation forestière et une croissance économique durables».

Subdivisé en deux chapitres, le rapport de la Banque mondiale était présenté, pendant l’atelier, par les experts Vincent de Paul Belinga, pour le premier chapitre, et Christ Belmert Milindi, pour le deuxième chapitre. Selon ce rapport, l’économie congolaise se redresse progressivement, avec une croissance du P.i.b estimée à 1,9% en 2023. La croissance devrait atteindre 3,5% en 2024, soutenue par les activités pétrolières comme non-pétrolières.
Mais, cette reprise demeure fragile, principalement en raison de l’instabilité de la production pétrolière. L’inflation s’est accélérée en 2023, atteignant 4,3% en moyenne. Parallèlement, l’insécurité alimentaire grave augmente, touchant désormais 59% de la population. La pauvreté généralisée persiste, avec près d’un Congolais sur deux vivant avec moins de 2,15 dollars par jour.
«La dette publique exprimée en part du P.i.b a augmenté, pour atteindre 96% du P.i.b à la fin de 2023 (contre 86,6% à la fin de 2022), à cause d’une forte augmentation de la dette intérieure qui est passée de 45% du P.i.b à la fin de 2022, à 58,9% à la fin de 2023. La dette publique extérieure, en revanche, a diminué, passant de 41,6% du P.i.b à la fin de 2022 à 37,2% du P.i.b en 2023. Cependant, le Congo est classé comme pays en surendettement, à cause de la restructuration et de l’audit en cours des arriérés intérieurs et extérieurs récurrents à court terme», indique le rapport.
Selon le rapport, «la baisse des recettes d’exportation, en particulier celles du pétrole, et la hausse de la facture des importations ont fortement réduit l’excédent du compte courant du Congo, qui est à présent estimé à 2,1% du P.i.b. Combiné aux volumes élevés de paiement du service de la dette extérieure, cette réduction de l’excédent du compte courant a entrainé une érosion du Congo dans les réserves de change de la B.e.a.c (Banque des Etats de l’Afrique centrale) qui se situe à seulement 2,1% d’importation en 20O23».
Concernant la contribution des forêts dans l’économie congolaise, le rapport souligne que «le secteur forestier au Congo reste le deuxième employeur, après l’administration publique, avec plus de 35 entreprises dans le secteur formel, générant plus de 7.000 emplois directs et 15.000 emplois indirect ainsi que 10.000 emplois informels». «Selon les estimations, 575.000 Congolais vivent dans les zones forestières et dépendent de la forêt, pour leurs moyens de substance, y compris les peuples autochtones et d’autres groupes vulnérables», indique la même source.
Raison pour laquelle la Banque mondiale recommande au Congo de mettre en place des instruments de recettes fiscales intelligents, comme l’alignement des taux d’imposition sur la durabilité des méthodes de production du bois, tel que le système «bonus-malus» déjà introduits dans certains pays de la sous-région.
Notons que le nouveau rapport préconise un certain nombre de mesures à mettre en œuvre à court terme, pour sortir notre pays de la situation de surendettement qui reste un défi majeur. Il s’agit, entre autres, de prendre des mesures urgentes et ambitieuses, pour diversifier et soutenir la croissance économique, de renforcer la résilience aux chocs futurs et la viabilité des finances publiques et de la dette.

Roland
KOULOUNGOU

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