63 ans déjà que la République du Congo a accédé à la souveraineté internationale, en tant qu’Etat indépendant, reconnu par la communauté internationale. En effet, depuis le 15 août 1960, les Congolais et les Congolaises ont désormais en main le destin de leur pays, comme d’autres Etats sur le continent et dans le monde. Le Congo a alors tourné, pacifiquement, la page des 80 ans de colonisation et de tutelle française. Mais, le chemin parcouru depuis l’indépendance est-il rassurant pour l’avenir?
Après le régime de parti unique, marqué par l’intolérance politique avec sa longue liste de victimes, le pays s’est ouvert à la démocratie pluraliste au début des années 90. Mais, très vite, la désillusion a pointé son bout de nez dans le destin du peuple congolais. Violences fratricides, intolérance politique, pillage économique, insécurité, qui pouvait l’imaginer? La paix est revenue, encore faut-il conquérir la paix des cœurs, la véritable paix qui assure l’épanouissement de chacun et de tous.
A notre avis, les années d’indépendance ne nous ont pas encore placés sur le véritable chemin du développement national, pour le bonheur du peuple. Surtout à cause de la perte des valeurs qui fondent une société tournée vers le développement. De développement, on a trop l’idée matérielle d’infrastructures. Il nous faut aussi savoir que le développement, c’est l’inculturation des valeurs qui permettent à une société d’évoluer matériellement et spirituellement. Le grand instrument de ce développement, c’est l’éducation.
Autrement, si nous sommes contents et fiers d’avoir acquis notre indépendance, comment pouvons-nous expliquer que le grand rêve d’un cadre congolais, c’est d’accumuler autant d’argent possible, au détriment de la communauté, pour aller vivre avec sa famille dans un pays développé? Comment peut-on qualifier ce rêve congolais? Comparé au rêve américain, on est à des années lumières. Génération après génération, il faut construire le Congolais et la Congolaise qui vont bâtir le Congo et l’aimer. Bonne fête de l’indépendance à tous!
L’HORIZON AFRICAIN