Le 1er mai, c’est la journée internationale des travailleurs, célébrée dans la plupart des pays du monde entier. Cette année, c’est la 138ème édition dont chaque pays définit son thème. Depuis l’instauration de la démocratie pluraliste au Congo, par la Conférence nationale souveraine de 1991, la célébration de cette journée, quoique déclarée journée fériée, est laissée à la liberté des syndicats et autres mouvements associatifs des travailleurs, alors qu’elle devrait émaner du gouvernement, à travers le Comité national du dialogue social. Au point qu’elle se limite, comme l’année dernière, à la publication des déclarations syndicales.

Selon le calendrier gouvernemental, le 1er mai, journée internationale des travailleurs, «est une journée de lutte du mouvement ouvrier instaurée par la deuxième Internationale, en mémoire du massacre de Haymarket Square, aux Etats-Unis, comme journée annuelle de grève pour la réduction du temps de travail à une journée de huit heures. Cette revendication fut satisfaite lors de l’entre-deux-guerres, dans la plupart des pays européens industrialisés. La fête du 1er Mai devint alors une journée de célébration des combats des travailleurs et des travailleuses. C’est l’occasion d’importantes manifestations du mouvement ouvrier».

Le ministre d’Etat Firmin Ayessa.

Sous le régime du parti unique (1963-1990), la fête du 1er Mai donnait lieu à un défilé des travailleurs, en présence du Président de la République. Depuis l’instauration de la démocratie, la journée est célébrée à l’initiative des syndicats qui, n’ayant pas de moyens, se limitent à faire des déclarations ou des marches.
Pourtant, il s’agit bien d’une journée relative aux droits des travailleurs. Ce qui sous-entend que c’est l’occasion de faire le point ou le bilan du respect des droits des travailleurs par le gouvernement et le patronat. Certains pays mettent l’accent sur le dialogue social, pour améliorer les conditions de travail et même les statuts des différentes corporations professionnelles.
Le Congo a érigé le dialogue social en mode de gouvernement. Un Comité national du dialogue social a été mis en place par décret présidentiel en 2010. Il est actuellement dirigé par le ministre d’Etat Firmin Ayessa, ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, comme président et son vice-président est Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’économie et des finances.
Le Comité national du dialogue social a entre autres attributions, «d’encourager et faciliter le dialogue permanent entre les employeurs et les employés, dans les entreprises et les administrations» et de «régler ou proposer un mode de règlement des conflits sociaux portés à sa connaissance». De ce fait, la célébration de la journée internationale des travailleurs relève de la tutelle du gouvernement, à travers le Comité national du dialogue social. Mais, généralement, les comités et les commissions mis en place ne fonctionnement pas convenablement, puisque les membres du gouvernement ne sont pas souvent appelés à en rendre compte. Le 1er mai, le Comité national du dialogue social devrait faire le point du dialogue social et assurer aux travailleurs, une bonne fête du travail.

Jean-Clotaire DIATOU

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