La 26ème édition de la Can (Coupe d’Afrique des Nations) de handball seniors hommes Egypte 2024, qui réunit 16 Nations (Algérie, Angola, Cameroun, Cap-Vert, Congo, Egypte, Gabon, Guinée, Kenya, Libye, Maroc, Nigeria, RD Congo, Rwanda, Tunisie et Zambie), se tient dès la semaine prochaine, du 17 au 27 janvier 2024, au Caire, en Egypte. Le Congo est dans le Groupe B avec le pays organisateur, l’Egypte. Le coach adjoint de la sélection nationale, Gabriel Tchicaya a déjà mis en place l’équipe nationale qui a commencé ses préparatifs depuis six mois. Les joueurs locaux ont été rejoints par les professionnels la semaine dernière.
Les Diables-Rouges handball seniors hommes devraient, dès cette semaine, attaquer la deuxième phase des matches de préparation, au Maroc ou en Turquie, où ils seront rejoints par le coach principal, le Marocain Younès Tatby, pour faire la jonction des deux groupes (locaux et professionnels). Mais, comme toujours, la culture de l’impréparation qui caractérise le sport congolais s’en est mêlée. Jusqu’au moment où nous mettons sous presse, les handballeurs congolais tournent les pouces à Brazzaville, dans l’attente du décaissement de leur budget.
Après un début de préparation chaotique, l’heure est à la fusion des joueurs locaux et de la diaspora. Mais, sans budget, la sélection nationale est clouée à Brazzaville. C’est pour la première fois que le Congo participe à la phase finale du championnat d’Afrique des Nations de handball senior hommes, après cinq ans d’absence. Sa dernière participation remonte à 2018, au Gabon. Le Congo était sorti 7ème sur 10 Nations. A l’époque, la sélection nationale de handball masculin était même désavouée par le gouvernement qui avait refusé sa participation aux compétitions africaines, que ce soit en clubs ou en Nations.
Prélude à la compétition Egypte 2024, les Diables-Rouges ont bouclé la première phase de préparation qui s’est déroulée sur place à Brazzaville, avec le coach adjoint Gabriel Tchicaya. L’équipe a travaillé dans des conditions difficiles (pas d’eau, pas de ration alimentaire, pas de transport pour les joueurs, pas d’assistance médicale). Comment peut-on croire que le Congo a l’ambition de gagner, quand le pays ne peut même pas assurer le strict minimum à son équipe nationale, durant ses entraînements?
On ne sait pas si la deuxième phase de préparation va démarrer. Mais, on peut noter que la totalité des joueurs professionnels a rejoint la sélection nationale. Le directeur technique national, Patrice Pahapa, demeure optimiste. «Les choses ont évolué dans le bon sens, les billets ont été mis à la disposition des professionnels. La quasi-totalité des joueurs de la diaspora est arrivée et sont maintenant sur place. Ceux du Maroc et ceux revenant de la France. Les enfants sont maintenant dans de bonnes conditions. Le Ministère en charge des sports a fait ce qu’il fallait; il a mis le bus à leur disposition. Il reste à ce que les enfants se préparent pour faire une participation honorable à cette compétition. Il nous reste, avec le sélectionneur, de proposer d’aller participer à un tournoi, pour jouer des matches testes en Turquie ou au Maroc. Il y a possibilité que ça soit en Turquie, parce qu’il y a trois pays qui vont se retrouver en Turquie, pour un tournoi, avant d’aller au Caire. Ce qui est une bonne chose, parce qu’aller en compétition de cette envergure, sans connaître le niveau de l’équipe, ça serait difficile», a-t-il déclaré.
Luze Ernest BAKALA