La capitale burkinabé, Ouagadougou, a abrité du 25 février au 4 mars 2023, la 28ème édition du Fespaco (Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou). Placé sous le thème: «Cinémas d’Afrique et culture de la paix», ce grand rendez-vous du cinéma africain s’est imposé comme un grand marché du cinéma et de l’audiovisuel du continent. Un jeune cinéaste congolais, Ori Huchi Kozia, y a tenté sa chance, en y participant, à travers son futur film «Kundu», un long métrage produit par la photographe Armel Luyzo Mboumba. Il a reçu le prix Red Sea dans la catégorie «Yennenga post-production». Un prix qui permet de bénéficier des fonds et d’un accompagnement technique dans la production des œuvres cinématographiques et audiovisuels.

C’est une reconnaissance qui comble Ori Huchi Kozia, lui qui dit être entré dans le septième art par effraction. Cette récompense est venue, une fois de plus, témoigner du talent de nos artistes, malgré le manque de soutien à nos créateurs artistiques et les difficultés auxquelles ils sont confrontés pour promouvoir leurs œuvres.

Armel Luyzo Mboumba.
Armel Luyzo Mboumba.

En ce qui concerne le cinéma et l’audiovisuel, ceux qui parviennent à tourner quelques séquences le font avec les moyens du bord et d’autres sont obligés d’abandonner leurs projets, faute de financements. Une réalité longtemps décriée par les acteurs culturels à la grande indifférence des pouvoirs publics. Ces derniers laissent croire que les affaires politiques ont plus d’intérêt que la culture du pays.
Après Sébastien Kamba et son long-métrage «La Rançon d’une alliance» (1974) et feu Jean-Michel Tshissoukou et son célèbre long-métrage, «La chapelle» (1979), Prix de l’authenticité du Fespaco (1981), le cinéma congolais était comme plongé dans le coma. Ori Huchi Kozia sera-t-il le cinéaste par qui la résurrection du cinéma congolais peut se faire? Pourquoi pas. Le jeune cinéaste est attendu au tournant. Son long-métrage «Kundu», prévu pour sortir en 2024, est attendu au tournant.
Interrogé par notre confrère du quotidien «Les Dépêches de Brazzaville», la productrice, Armel Luyzo Mboumba, a fait savoir que «Kundu est un bébé qui arrive en douceur. Nous avons du travail sur ce projet, nous allons prendre tout le temps possible, pour murir ce film, afin qu’il soit un produit capable de compétir avec les autres». Tiré du dialecte Kongo, «Kundu» veut dire «sorcellerie» en français. Ce film de science-fiction entend repositionner notre cinéma sur la scène internationale.

Roland KOULOUNGOU

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