Le vendredi 21 juin 2024, c’était la 42ème édition de la fête de la musique. La fête de la musique, un événement célébré dans plus d’une centaine de pays, dont le Congo. A l’occasion, les mélomanes brazzavillois étaient invités le soir à l’esplanade de l’I.f.c (Institut français du Congo) où des décibels envoûtants et souvent entraînants ont émerveillé le public, autour de l’ambassadeure de France, Claire Bodonyi.
Plus de 400 artistes chanteurs et danseurs se sont produits sur le podium de l’I.f.c de Brazzaville, dans tous les styles et genres musicaux: jazz; rock; classique; rumba; gospel; afrobeat; hip-hop; rap; reggae; R’n.b et bien d’autres, à l’occasion de la fête de la musique, un événement qui a pour vocation de promouvoir la musique, en encourageant les musiciens amateurs à se produire bénévolement dans les rues et espaces publics et de mettre en valeur l’envergure et la diversité des pratiques musicales, dans tous les genres.
«On est en symbiose avec la planète entière. La planète entière chante, fait de la musique, et nous au Congo, on fait partie ce grand monde», a affirmé Claire Bodonyi, égayée. La diplomate française, dans la ferveur de l’événement, a ensuite invité le public à chanter en cœur avec elle, les paroles d’un hymne à la paix, la chanson «Congo, ékolo monene» de Jacques Loubélo, grand chantre de la paix, de l’unité nationale et de l’amour patriotique, qui nous a quittés en 2013.
Par la suite, le public a fait la découverte de plusieurs dizaines de groupes de musique et de danse, composés d’artistes talentueux, majoritairement jeunes et opérant dans plusieurs styles musicaux. C’est le cas de Sister Mayindou, Bawa Jazz, pygmée bantu, Musée d’art, Axel Lylo, Cino Black et bien beaucoup d’autres.
L’un des objectifs de l’I.f.c, pour l’édition de la fête de la musique de cette année, était de mettre amplement en avant des talents peu connus du grand public, afin que ces derniers, avec leurs performances artistiques, saisissent l’occasion d’attirer le regard des producteurs de musique, sponsors, managers, mécènes et bien d’autres acteurs de l’industrie de la musique.
Notons que la fête de la musique a des origines françaises. Elle avait été imaginée 1976 par le musicien américain Joel Cohen qui travaillait alors pour la Radio France Musique. Ce dernier proposait, pour cette chaîne, des «Saturnales de la musique», pour le 21 juin et le 21 décembre, lors des deux solstices et voulait que les groupes de musique jouent le 21 juin au soir, jour de l’été boréal. Son projet a été réalisé le 21 juin 1976 dans l’Ouest parisien et à Toulouse. Mais, ce n’est que le 21 juin 1982 que la fête de la musique a été célébrée pour la première fois en France, sous l’impulsion de Jack Lang, alors ministre de la culture. Cette fête s’est complètement internationalisée en 2011, reprise dans plus de 100 pays sur les cinq continents.
En 2014, on recensait plus de 120 pays ayant repris cet événement musical à travers le monde. Au Congo, elle fait sa progression, grâce à la coopération française et à l’I.f.c. Il reste que tout le monde s’y mette, en espérant que l’année prochaine, il y aura encore plus de monde.
Céleste Exaucé
SINDOUSSOULOU