La 44ème journée mondiale du tourisme a été célébrée sous le thème: «Tourisme et paix». Elle a donné lieu, à Brazzaville, à un focus organisé, vendredi 27 septembre 2024, à l’Hôtel Lancaster, par le Ministère de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs. La cérémonie d’ouverture de ce focus s’est déroulée sous le patronage de la ministre Marie-France Lydie Hélène Pongault, en présence de son collègue de l’enseignement général, le ministre Jean-Luc Mouthou, du député Joseph Badiabio, du coordonnateur du Pnud, Chrys Mbourou, du secrétaire exécutif du Conseil consultatif de la jeunesse, Michrist Kaba Mboko, de l’administrateur-maire du cinquième arrondissement, Ouenzé Marcel Nganongo. Le focus, comprenant trois communications, a connu la participation des cadres de la Direction générale du tourisme et de l’Office de la promotion touristique, leurs anciens et des étudiants.
Dans son allocution d’ouverture du focus, la ministre Pongault a rappelé l’importance du tourisme, en cette ère du numérique, et la nécessité de la valorisation des sites touristiques du Congo. Elle a invité les Congolais à se les approprier, pour découvrir leurs richesses.
Dans sa communication, Milchrist Kaba Mboko a indiqué que «les valeurs citoyennes sont un facteur d’attraction touristiques. Si le Sénégal est reconnu par l’île de Gorée, travaillons pour que le Congo soit reconnu par la route des exclaves». Il a développé l’idée que le tourisme peut faire tourner l’économie nationale. C’est pourquoi il a encouragé les jeunes à devenir des guides touristiques, un corps de métiers qui est moins connu au Congo. Il a aussi recommandé aux participants l’ouvrage «Lumineuse Afrique», de Hervé Assah, édité par L’Harmattan. Cet ouvrage offre un éclairage original, en trois tomes, sur la contribution socio-culturelle et économique de l’Afrique aux Amériques et au reste du monde.
Pour sa part, dans sa communication, l’ancien directeur général du tourisme, Jean-Charles Nganga, a fait la genèse de l’organisation des journées mondiales du tourisme et leur intérêt. «Le tourisme n’a pas de matière propre. Il se développe en s’appuyant sur d’autres secteurs», a-t-iol dit. Selon lui, le tourisme est un secteur vaste qui se nourrit d’autres secteurs: le transport; la restauration; la mode; le livre; le sport, etc. Lorsque ces secteurs sont dynamiques, ils permettent au tourisme d’être attrayant.
Enfin, dans une communication complémentaire Emile Makita et Pierre Bruno Bahoumina ont présenté le tourisme durable qui requiert la participation des communautés locales dont ils ont vanté les us et coutumes. Le Congo doit travailler pour valoriser son potentiel touristique. Pour attirer les touristes étrangers, les nationaux doivent être les premiers consommateurs du secteur du tourisme dans leur pays.
Pendant les échanges, le constat a été fait que plusieurs Congolais ne connaissent pas les sites touristiques de leur pays. Le Pont du Djoué et la première mission catholique qui se trouve à Linzolo à moins de 30 kilomètres de Brazzaville ne sont pas connus par beaucoup de Congolais. L’office de la promotion touristique a du travail, pour faire découvrir le pays aux jeunes, par l’organisation des colonies de vacances avec l’appui des partenaires. C’est là une première mission avant de compter sur les touristes qui viennent d’autres pays. «Connaître et découvrir le Congo est un challenge, après ce focus», a lâché Evrad, un étudiant.
Narcisse MAVOUNGOU