Dans le but d’informer les positions africaines sur la gouvernance et la politique climatiques mondiales, et de fournir des orientations aux décideurs politiques au niveau régional, sur les perspectives de recherche d’un consensus sur les questions régionales prioritaires avant la prochaine Cop27 prévue à Charm el-Cheikh, en Egypte, il s’est tenu, du 27 au 29 juillet 2022, à Maputo, au Mozambique, la quatrième édition des conférences africaines sur le climat, sous le thème: «Assurer une transition juste et équitable et la sécurité humaine en Afrique: renforcer la résilience».
Organisée en mode hybride et virtuelle, la rencontre de Maputo a connu la participation des cadres de la Commission de l’Union africaine, de la Bad (Banque africaine de développement), du P.a.c.j.a (Alliance pan-africaine pour la justice climatique) et d’autres invités.
Cette conférence sur le climat, dont la première session s’est déroulée à Maputo, a couvert les régions d’Afrique orientale et australe du continent. Une deuxième session se tiendra au Niger, au cours de ce mois d’août, mettant en lumière les expériences et les perspectives des régions d’Afrique centrale, occidentale et septentrionale. Les pourparlers africains sur le climat se sont imposés comme un espace de dialogue important qui rassemble les perspectives climatiques régionales des organisations de base, des sociétés civiles, des jeunes, des groupes de femmes, du secteur privé aux côtés des universités et des gouvernements.
Ces pourparlers sur le climat en Afrique ont mis en lumière les problèmes et les aléas des changements climatiques auxquels sont confrontés les communautés et les gouvernements du continent. Ce qui permettra de réaliser des objectifs de développement définis à la fois dans l’Agenda régional 2063 qui stipule «ne laisser personne de côté» et dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations unies.
Alors que de nombreux pays touchés par la sécheresse s’efforcent de faire face aux conséquences cumulées des effets des changements climatiques, d’autres chocs aussi, notamment les conflits internes, la pandémie de covid-19, la détérioration de la situation macroéconomique et les perturbations du commerce liées à la guerre en Ukraine, font des ravages dans les économies nationales. Les populations africaines subissent les effets de l’urgence climatique presque quotidiennement. La guerre en Ukraine contribue à l’inflation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, ce qui a de graves répercussions sur l’exacerbation de la pauvreté et de la famine. Il est urgent d’agir et de le faire à grande échelle.
Signalons que cette conférence africaine sur le climat s’est tenue dans le contexte d’événements météorologiques plus fréquents et plus graves, notamment des sécheresses, des cyclones et des tempêtes tropicales sans précédent en Afrique orientale et australe. La région de l’Ouest de l’Océan indien, en particulier, a subi des dommages et des pertes considérables en raison d’événements météorologiques et climatiques.
Roland KOULOUNGOU