A l’issue de la cinquième revue du Programme économique triennal du Congo, réalisée du 2 au 16 mai 2024 à travers des réunions en ligne, les services du F.m.i sont parvenus à un accord avec la partie congolaise. Il ressort de cette revue que les performances dans le cadre du programme sont globalement satisfaisantes, la plupart des objectifs quantitatifs ayant été atteints. Cependant, malgré les progrès accomplis, la mise en œuvre des réformes structurelles connaît des retards persistants. À l’issue de la revue du Conseil d’administration, la République du Congo aura accès environ 43 millions de dollars américains, au titre de la Fec (Facilité élargie de crédit).
Selon le communiqué du F.m.i publié le 29 mai, les consultations de la 5ème revue du programme étaient axées sur les priorités de politiques économiques visant à préserver la viabilité budgétaire, à réaliser une croissance forte, soutenue et inclusive, et à renforcer la résilience aux changements climatiques.
Selon les déclarations de Roland Kangni Kpodar, qui a dirigé ces consultations du côté du F.m.i, «la reprise économique du Congo a ralenti en 2023 pour atteindre 2%, reflétant principalement une baisse inattendue de la production pétrolière, de fortes inondations, des pannes d’électricité et un affaiblissement de l’investissement public. La croissance devrait se renforcer pour atteindre 2,8% en 2024 et maintenir cette dynamique à moyen terme, principalement portée par le secteur hors-pétrole, alors que la production d’hydrocarbures stagne. L’inflation, qui a atteint une moyenne de 4,3% en 2023, en raison des coûts d’importation élevés et de la hausse des prix des carburants, devrait progressivement diminuer pour atteindre l’objectif régional de 3% à moyen terme».
«La situation budgétaire s’est améliorée en 2023, reflétant la sous-exécution des dépenses publiques et les économies réalisées, grâce à la réforme des subventions aux carburants. Néanmoins, des défis subsistent sur le front de la gestion de la dette, de l’exécution des dépenses sociales et de la mise en œuvre du programme de réformes structurelles».
«Malgré des progrès significatifs, des retards persistent dans la réorganisation de la Caisse congolaise d’amortissement, la promulgation de lois sur la T.v.a liée aux hydrocarbures et l’opérationnalisation de la législation sur les conflits d’intérêts. L’équipe du F.m.i s’est félicitée de l’engagement renouvelé des autorités à intensifier les efforts, pour préserver la viabilité des finances publiques et de la dette, augmenter les dépenses sociales, renforcer la gouvernance et la gestion de la dette, tout en jetant les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive.
«Les priorités de politiques économiques incluent l’amélioration de la gestion des finances publiques, l’augmentation des recettes intérieures, la rationalisation des subventions énergétiques, le renforcement de la gouvernance et de la transparence, l’amélioration de l’environnement des affaires, la promotion de l’inclusion financière, l’accélération de la diversification économique, la priorisation des dépenses sociales et la réponse aux besoins du Congo en matière d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques».

(Tiré du communiqué du FMI)

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