Le Cese (Conseil économique, social et environnemental) a tenu, du 25 au 27 avril 2023, dans la salle de conférence du Ministère de la justice, à Brazzaville, la 5ème session ordinaire de son assemblée générale, sous le patronage de Mme Emilienne Raoul, présidente du Cese, en présence de Jean-Louis Ngagnon, rapporteur de cette institution. L’assemblée générale du Cese, qui s’est tenue sous le thème, «La zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf)», avait comme objectif de partager la vision et les actions à mener, en adoptant de nouvelles méthodes de travail, afin de poursuivre la réflexion et les propositions à soumettre au gouvernement.

L’assemblée générale du Cese est intervenue quelques jours après la tenue, du 19 au 21 mars, d’un atelier de renforcement des capacités des conseillers et du personnel en matière d’élaboration des avis et de production du rapport sur l’état de la Nation. Elle s’est penchée sur un thème d’actualité d’enjeu continental, la Zlecaf, qui est un grand marché commun qui s’offrira aux pays africains dans moins de huit ans. Il faudra maintenant réaliser, de manière progressive, les nombreux objectifs que ce traité continental s’est fixé.

Jean Louis Ngagnon et Mme Emilienne Raoul.
Jean Louis Ngagnon et Mme Emilienne Raoul.

Il s’agit, par exemple, de poser les bases d’une union douanière continentale à travers l’élimination des barrières tarifaires et importatrices, libéraliser le commerce intra-africain et promouvoir le développement industriel à travers la diversification et le développement de l’agriculture et des chaînes de valeurs, et assurer la sécurité alimentaire. Le champ d’application de la Zlecaf est très large, pour citer, entre autres, le commerce des marchandises, le commerce des services, l’investissement, la propriété intellectuelle, la concurrence, le commerce électronique.
Au total, neuf communications ont été faites au cours de l’assemblée générale, sur des sous-thèmes comme: «L’industrialisation et la diversification économique dans le cadre de la Zlecaf»; «La Zlecaf, une opportunité pour le développement économique, social et environnemental du Congo: défis et perspectives», et «Les banques et la Zlecaf: le rôle du secteur bancaire dans le processus de mutation en cours».
A la lumière des débats, les membres du Cese ont été édifiés sur le fait que la Zlecaf a un potentiel de capacité à sortir 30 millions d’Africains de l’extrême pauvreté, avec une possibilité d’accroître les revenus du continent à hauteur de 450 milliards de dollars américains. Elle représente la plus grande zone de libre-échange au monde par le nombre de pays concernés, suivant la vision énoncée dans l’agenda 2063 de l’Union africaine. L’accord portant création de la Zlecaf a été signé par 54 pays et 47 l’ont déjà ratifié, donnant ainsi la possibilité de sa mise en œuvre. L’opérationnalité effective de la Zlecaf est prévue en 2030, c’est-à-dire dans 7 ans. Au Congo, c’est le Ministère du commerce, des approvisionnements et de la consommation qui est porteur de ce projet pour sa réalisation au niveau national. Le Congo se doit de minimiser les risques liés à la Zlecaf et maximiser les gains associés à l’ouverture du marché commun. Mais, pour cela, il faut se préparer sérieusement, au risque d’être avalé par les pays qui seront plus efficaces et plus compétitifs.
Les membres du Cese ont aussi procédé à l’adoption du budget exercice 2023 de leur institution. Ce budget a connu une augmentation de 13,39%, soit un montant de 1 milliard 185 millions de francs Cfa, par rapport à celui de l’année dernière où il était de 1 milliard 45 millions de francs Cfa. Ils ont également formulé des recommandations.
Clôturant la session, Mme Emilienne Raoul a qualifié les échanges de fructueux pour cette 5ème assemblée générale, en faisant des suggestions. A propos de la Zlecaf, elle a indiqué que «du constat général, les Congolais sont peu ou pas du tout informés de ce grand programme africain piloté par l’Etat et qui engage notre pays et sa population dans une compétition économique, sociale et environnementale. Suite à ce constat, nous avons suggéré que des ateliers de formation, d’information soient organisés par notre gouvernement et ses partenaires techniques et financiers». La sensibilisation doit se faire «auprès des chefs d’entreprises, petites et moyennes, dans tous les domaines de l’économie, les commerçants, les producteurs agricoles, les femmes, les jeunes et ceux qui travaillent dans l’économie informelle».

Martin
BALOUATA-MALEKA

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