La 79ème session de l’assemblée générale des Nations unies se tient du 22 au 28 septembre 2024, à New York, aux États-Unis sous le thème: «Ne laisser personne de côté: agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures». Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a dénoncé les guerres qui ont lieu dans le monde, comme celles qui se déroulent en Ukraine et à Gaza. Il a aussi évoqué la crise climatique et l’impunité concernant la violation des droits de l’homme, tout en mettant en question les inégalités sociales, la discrimination et les abus de genres.
António Guterres a tout d’abord remercié les pays membres de l’Onu d’avoir approuvé un certain nombre d’accords pour faire face aux défis tels que le changement climatique et l’intelligence artificielle, la montée des conflits et l’augmentation des inégalités et de la pauvreté. «Nous sommes ici pour sortir le multilatéralisme du gouffre», a-t-il déclaré, tout en soulignant que, désormais, notre destin commun est d’avancer à travers des actions concrètes.
Par ailleurs, le secrétaire général des Nations unies a indiqué que l’impunité croissante de certains gouvernements et l’absence de conséquences en cas de violation de la charte des Nations unies représentent une menace importante pour la stabilité mondiale, en envahissant un autre pays, en dévastant des sociétés entières ou en ignorant ouvertement le bien-être de son propre pays. «Nous sommes dans un purgatoire de polarisation», a-t-il de déclaré, faisant référence aux conflits et au manque de respect du droit international.
António Guterres a aussi dénoncé la répression et la discrimination subies par les femmes dans le monde, soulignant que moins de 10% des orateurs du débat général de cette semaine sont des femmes. «Il semble que nous soyons, chaque jour, confrontés à de nouveaux et horribles cas de féminicide, de violence sexiste et de viol collectif, tant en temps de paix qu’en temps de guerre», a-t-il dit.
S’agissant de la crise climatique dont les effets sont déjà palpables dans toutes les régions du monde, Antonio Guterres pense que les responsables de cette situation doivent rendre des comptes. «Ceux qui polluent doivent payer», a-t-il affirmé, tout en exhortant les grandes économies, en particulier les pays du G20, à cesser de subventionner les combustibles fossiles et à réorienter ces fonds vers une transition énergétique juste et durable. Dans ce sens, il a souligné l’importance de créer de nouvelles sources de financement, pour soutenir ces changements, en garantissant que les pays développés et en développement puissent accéder aux outils nécessaires, pour atténuer les impacts du changement climatique. Signalons que le débat général, qui a débuté le 24 septembre, se tient jusqu’au samedi 28 septembre.
Roland KOULOUNGOU