Le Centre Pen Congo (Association culture Elongo) et la librairie Les Manguiers ont organisé, du 19 au 21 septembre 2024, dans l’espace de la librairie, situé dans l’enceinte du siège du quotidien «Les Dépêches de Brazzaville», la 7ème édition de la Relico (Rentrée littéraire du Congo), sous le thème: «Ouvrir un livre, le lire est un droit». Pour cette édition, trois personnalités, qui se sont distinguées par leurs publications, ont reçu le Prix Jean Malonga. Il s’agit de Juste Désiré Mondélé (ministre délégué chargé de la décentralisation et du développement local), Louis Bakabadio, (professeur d’université et conseiller spécial chef du département éducation, recherche scientifique innovation technologique à la Présidence de la République) et Nicole Mballa-Mikolo, cadre dans une société multinationale française à Pointe-Noire, auteure d’un roman et d’un recueil de poésie.
La 7ème édition de la Relico a non seulement tenu ses promesses, mais encore elle a été rendez-vous relevé des écrivains, libraires et lecteurs congolais qui y ont participé en grand nombre. Les cérémonies d’ouverture et de clôture se sont déroulées sous le patronage du président de l’Uneac (Union nationale des écrivains et artistes du Congo), Henri Djombo, qui a loué l’initiative de l’Association Pen centre Congo et de son président, l’écrivain journaliste Florent Sogni Zaou, qui permet aux auteurs, libraires et lecteurs de se retrouver, pour parler du livre. L’édition de cette année a connu la participation des écrivains du Congo, de la RD Congo et de la diaspora congolaise, en l’occurrence mwéné Gabriel Okoundji, écrivain congolais vivant en France.
Pendant l’édition, il y a eu sept tables-rondes animées par 25 écrivains et centrées sur les œuvres littéraires congolaises. «La rentrée littéraire, c’est l’histoire d’une rencontre. Rencontre avec les lettres. L’art est la manifestation des choses par la beauté et la beauté qui est la plus claire manifestation des choses. Les choses qui ne les définissent par les mots, les mots qui sont au service des idées. Les idées qui gouvernent le monde, ce monde. Ces lettres qui germent avec incandescence sur le sol bien garnie de notre jardin, le Congo», a confié l’artiste comédien Fortuné Batéza, après la cérémonie d’ouverture. Pendant sa prestation, il a cité les écrivains congolais de renom. «Et c’est parce qu’on a dit à Henri Djombo, à la lumière des temps perdus, que si vous restez sur la Braise, vous mourrez dans dix jours, qu’il a fait la traversée pour aller faire palabre électorale au Kinango où on l’a pris pour un mort vivant. Mais c’est le professeur Mukala Kadima Nzuji qui m’a rassuré qu’il était bien vivant dans le salon de sa maison du livre Hemar, lui et sa cousine Sarah. Et ce ne sont pas des Bruits de couloirs ni des cris de la forêt, cette forêt où Niamo a connu son affaire avec Gahi, la belle autochtone», a-t-il ajouté. Par sa prestation, l’artiste comédien a mis en exergue les talents des écrivains congolais qui ne sont pas pauvres en idées, d’ailleurs leurs idées parcourent le monde pour parler d’eux. Tout s’est passé sur fond de sensibilisation et de promotion des lettres congolaises aux nouvelles générations, puisque les élèves du secondaire avaient pris d’assaut la librairie et se sont fait remarquer par leurs questions, pendant les tables-rondes. Des moments d’échanges passionnant sur la littérature congolaise.
L’activité phare au dernier jour de la Relico, c’était l’attribution du Prix Jean Malonga, du nom du premier écrivain congolais. Les lauréats de cette année sont:
– Juste Désiré Mondélé, auteur de deux ouvrages («Evolution et mutations de l’Etat en République du Congo» (L’Harmattan 2021) et «Enjeux et perspectives: diversification économique au Congo-Brazzaville» (Editions Jean Picolec);
– le Prof économiste Louis Bakabadio, auteur de plusieurs ouvrages dont «Le grand remplacement. Le nouveau paradigme de l’émergence économique en Afrique» (2017) et «Leçons d’économie politique dans la poésie parabolique kôngo» (L’Harmattran 2003);
– Nicole Mballa-Mikolo, auteure d’un recueil de poésie, «L’étoile est ma demeure» (2020) et d’un roman, «Les calebasses brisées» (2016).
A la fin de la cérémonie de clôture, Florent Sogni Zaou a fixé rendez-vous aux amoureux du livre en septembre prochain.
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA