Ouverts le 19 octobre 2022, par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, les travaux de la 8ème assemblée générale et du 9ème colloque international du Fige (Forum générale des inspections générales d’Etat d’Afrique) et institutions assimilées ont été clôturés le 21 octobre dernier, au Centre international des conférences de Kintélé, commune du Département du Pool, voisine de Brazzaville. Procédant au renouvellement des instances dirigeantes de leur organisation, les participants ont élu l’inspecteur général d’Etat du Congo, Germain Kiamba, au poste de président du Comité directeur du Fige, pour un mandant de deux ans. Il succède au Mauritanien Hassen Ould Zein, inspecteur général d’Etat de Mauritanie.
Le rendez-vous brazzavillois des inspecteurs généraux d’Etat venus de 21 pays d’Afrique était placé sous le thème: «Les institutions supérieures de contrôle administratif face aux défis de la bonne gouvernance». Il a eu pour but non seulement de faire avancer le F.i.g.e dans son organisation et son fonctionnement, mais aussi de l’élargir grâce à l’adhésion de six nouveaux membres.
Trois jours durant, les 25 institutions représentées à la 8ème assemblée générale étaient réunis autour d’une table, pour échanger sur le futur de leur organisation et surtout de son rôle dans la promotion de la bonne gouvernance au sein du continent.
A l’issue de ces assises, une série de résolutions et de recommandations visant à renforcer la gouvernance du Fige et à le doter d’instruments nécessaires pour son efficacité ont été prises. Au nombre de ces recommandations se trouvent la nécessité de mettre en place des manuels et un guide d’intervention ainsi qu’un code déontologique au sein des institutions membres. Par ailleurs, en ce qui concerne le fonctionnement, les membres redevables de cotisations ont été appelés à apurer leurs arriérés, tout comme de liquider la contribution exceptionnelle de l’institut du Fige.
Les participants ont également adopté de nouveaux statuts et règlement intérieur du forum, arrêté le budget pour les deux prochaines années et enfin fixé les montants des cotisations que devrait s’acquitter chaque membre. Il en est de même pour l’institut du Fige dont les textes fondamentaux ont été pris, le budget annuel fixé et les cotisations déterminées. L’institut du Fige, dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, est une école de formation des contrôleurs d’Etat des pays membres de ladite organisation.
Conscient de la lourde responsabilité qui est la sienne, Germain Kiamba, dans son mot de clôture, a placé son mandat sous le signe de la redynamisation du Fige. Il s’est dit déterminé à contribuer à l’harmonisation des méthodes de travail au sein de l’ensemble des institutions supérieures de contrôle, à la vulgarisation des normes professionnelles et à l’évaluation des institutions de contrôle par les pairs.
Le Fige est une organisation panafricaine, créée en 2006, à Djibouti où il a son siège. Il réunit 27 institutions d’inspection d’Etat issues de 21 pays. Son objectif est de développer les métiers d’inspection générale d’Etat, de réaliser des investigations, des audits des services publics et faire l’évaluation de l’action publique en matière de gestion financière. Elle définit également les normes professionnelles de travail adaptées à l’évolution de la gouvernance publique.
Urbain NZABANI