La quinzaine des droits de l’homme a clos ses activités, vendredi 10 décembre 2022, au Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, à Brazzaville. C’est un moment où l’Union européenne et ses Etats membres rappellent leur attachement aux droits humains. Ainsi, chaque année, la délégation de l’Union européenne organise un concours de plaidoyer et d’éloquence à l’attention des étudiants en parcours de droit des Universités congolaises. Le thème pour la 8ème édition était: «La jeunesse d’aujourd’hui, les leaders de demain. Plaidoyer pour l’avenir».
Le concours du plaidoyer s’est déroulé en présence de Mme Belinda Ayessa, la directrice du Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, Louis Berthelot, premier conseiller de l’ambassade de France, Marie Fabien, attachée de coopération à la même ambassade, des membres du corps diplomatique, des représentants des universités et des étudiants venus nombreux soutenir leurs collègues.
Dix étudiants des universités publiques et privées congolaises ont fait des plaidoiries centrées sur l’éducation, devant un jury présidé par la magistrate Lenda Sitou Milandou. Cinq impétrants ont finalement retenu l’attention du jury. Il s’agissait de Dorkas Kenguette, de l’Université privée de Loango, Victoire Bimbou, Grace Obwandongo et Raph Fouti, de l’Université Marien Ngouabi et de Génèse Louba, de l’Université Libre du Congo.
Il a fallu aux membres du jury de désigner le meilleur. La tâche n’était facile, parce que les cinq candidats n’avaient pas démérité. Les critères de choix se sont basés entre autres sur l’argumentation, le sujet, la capacité à développer la problématique, la pertinence du texte, le tout en sept minutes. Finalement, c’est Dorkas Kenguette de l’Université de Loango qui a décroché la première place.
Dans son discours de clôture, l’ambassadeur de l’Union européenne, Giacomo Durazzo, a expliqué que «la promotion et la défense des droits de l’homme ont été placés sous le signe du plaidoyer, pris dans son sens le plus large, c’est-à-dire de mener des actions qui visent à défendre une idée, une cause, dans l’optique d’un changement durable». «Il s’agissait de montrer le rôle primordial des jeunes, leur potentiel et leurs capacités à être des acteurs et des actrices de changements constructifs, pour un meilleur monde de demain», a-t-il souligné. «Si les jeunes sont ainsi placés au centre de toutes les attentions, c’est parce qu’ils sont toujours à l’avant-garde des transformations politiques, économiques et sociales», a-t-il fait savoir.
«Au-delà de la compétition et de toutes les activités qui ont été menées, il s’agit d’inciter les jeunes à se saisir des questions liées aux droits humains, de leur offrir des tribunes et des modes d’expression qui les aident à partager leur vision du monde et surtout, d’être des forces motrices pour faire bouger les choses», a-t-il fait savoir. «Mais, tous ces droits que nous célébrons n’ont de sens que s’ils sont appréhendés dans leur globalité, car ils sont indissociables, interdépendants, intimement liés et universels», a-t-il conclu.
Chrysostome FOUCK ZONZEKA