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8ème édition du Festival de la sape : La «diatance» à Bacongo, sous le regard de Lydie Pongault et Juste Désiré Mondélé

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La ministre Lydie Pongault et l’administrateur Marcel Nganongo.

La 8ème édition du Festival de la sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes), mardi 13 août 2024, a frappé le macadam de l’Avenue André Grenard Matsoua, à Bacongo, le deuxième arrondissement de la ville capitale, Brazzaville. Organisée par Marcel Nganongo, l’administrateur-maire du cinquième arrondissement, Ouenzé, sur le thème, «Sape: instrument de la promotion de la paix et de l’unité nationale», cette édition a permis de rendre hommage à des figures qui ont marqué ce domaine, Ngoma Marhon et Nzinga Akuis.

Une quarantaine de clubs de sapeurs, dont certains venus de Kinshasa (RD Congo), du Cameroun et de la Centrafrique ont pris part à cette édition, qui avaient comme personnalités de marque, Marie France Hélène Lydie Pongault, la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, son collègue Juste Désiré Mondélé, ministre délégué chargé de la décentralisation et du développement local, l’administrateur-maire de Bacongo, Bernard Batantou, le commissaire général du Fespam, Hugues Gervais Ondaye, et bien d’autres invités.

La diatance sur l’Aenue Matsoua

Le choix du lieu de l’évènement, l’Avenue André Grenard Matsoua, est symbolique. En effet, cette avenue, le plus souvent appelé «Champ Elysée de Bacongo», rappelle les époques où des artistes comme Papa Wemba, King Kester Emeneya, Franckos, Jacques Moulélé, Jacques Tabazo et bien d’autres amoureux de l’art vestimentaire, venaient exhiber leurs griffes. «Nous nous sommes retrouvés ici à Bacongo, afin de montrer, une fois de plus, aux yeux du monde, ce qui nous est propre et précieux, j’ai cité: l’élégance vestimentaires, l’art de s’habiller, de rimer les couleurs dans une harmonie qui ne peut laisser aucun regard indifférent», a affirmé gaiement Marcel Nganongo, le grand parrain de la sape qui a vaillamment pris le flambeau de cette culture qui caractérise les branchés des deux rives du Fleuve Congo et qui se diffuse depuis sur le reste de l’Afrique et du monde.
Il a fait savoir que le festival est un grand moment pour placer la sape au centre des intérêts socioculturels, économiques et scientifiques du Congo, «comme une mine d’or dans laquelle les esprits avertis doivent s’abreuver». Le parrain de l’évènement a néanmoins déploré que «cette 8ème édition se tient dans un climat tinté de vaines polémiques dans les réseaux sociaux, nourries d’ignorance du fait d’un manque de saisie scientifique de la portée de ce phénomène culturel».
Marcel Nganongo a finalement rappelé que la sape est l’un des rares mouvements qui rassemblent les filles et fils du Congo, dans une communion qui écrase les barrières politiques, linguistiques et surtout tribales. «Dans la sape, on ne connaît pas qui est ressortissant du Sud, du Nord, de l’Est ou de l’Ouest», a-t-il souligné. Ou tu es sapeur ou tu ne l’es pas, c’est tout, pouvons-nous dire avec les sapeurs.
Des dizaines d’associations de sapeurs ont fait la ditance, sous les applaudissements des spectateurs. Il s’agit entre autres de l’Académie de la sape, Place vendôme, Ami sape, Mosad, Sans-frontières, Cours des grands et bien d’autres. Et la fête était belle. Plus que jamais, on attend la 9ème édition.

Céleste Exaucé
SINDOUSSOULOU

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