Comme tous les pays africains, le Congo a célébré, le 13 octobre 2023, la journée africaine pour une dentisterie sans mercure. A cette occasion, l’O.n.g A.e.d (Action sur l’environnement et le développement) que dirige le Dr Eugène Loubaki, a organisé, samedi 14 octobre, à la Terrasse Alma, située à Bacongo, le deuxième arrondissement de Brazzaville, une exposition sous forme de campagne de sensibilisation sur les amalgames dentaires et sur les alternatives. Des représentants d’O.n.gs d’associations, de groupes de réflexion et d’expert congolais ont participé à cet événement.
L’exposition organisée par l’A.e.d sur l’amalgame dentaire a permis à l’ensemble des parties prenantes liées à cette thématique de présenter et partager les dernières informations relatives au mercure, définir le rôle de chacun dans cette stratégie d’élimination de l’amalgame dentaire à base du mercure, jugé nuisible à la santé des populations. L’exposition était animée de musique traditionnelle portée par le groupe Ballet.
Interrogé par la presse, le président de l’A.e.d, Dr Eugene Loubaki, a indiqué que «les populations prennent de plus en plus conscience des amalgames dentaires utilisant des subsistances dangereuses pour la santé». Il en appelle à accentuer la vigilance. «Les personnes qui voudront faire recours à cette pratique doivent s’assurer que les matériaux utilisés sont conformes aux normes actuelles de la dentisterie», a-t-il dit.
Le président de l’A.e.d a demandé aux pouvoirs publics de rendre disponible les nouveaux matériaux de dentisterie pour que les dentistes congolais s’en servent. «Il y a certains dentistes qui continuent à utiliser les amalgames dentaires, parce que ce sont ces matériaux qui sont à leurs dispositions. Mais, si on fait en sorte que les matériaux alternatifs puissent être disponibles et accessibles sur le marché congolais, les dentistes utiliseront de plus en plus ces nouveaux matériaux», a-t-il déclaré.
Le Congo a été l’un des premiers pays à ratifier la convention de Minamata sur le mercure. Le 8 octobre 2014, il s’est engagé à appliquer les principes édictés par cette convention, notamment à réduire au minimum le risque engendré par le mercure. Signalons que la convention de Minamata est un traité mondial sur le mercure, adoptée en octobre 2013, à Kumamoto (Japon). Elle vise à protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets néfastes de ce métal naturellement présent dans notre écosystème et employé dans un grand nombre de produits de notre quotidien. Cette convention prévoit d’interdire les nouvelles mines de mercure, d’éliminer progressivement les mines existantes, de réduire les émissions et l’utilisation du mercure y compris dans l’amalgame dentaires. Elle est signée par 128 pays.
Roland KOULOUNGOU