L’A.m.c (Association des maîtres de chants) coordonnée par Romain Bouesso Samba, s’est donné pour mission de contribuer à la pérennisation de la rumba congolaise, au moyen de nouvelles techniques de l’écriture musicale. Elle a ainsi organisé, du 14 décembre 2024 au 25 janvier 2025, la première édition de «la transcription musicale de la rumba congolaise», qui s’est déroulée sur trois sites, la Préfecture de Brazzaville, le Cercle culturel Sony Labou Tansi et l’I.f.c (Institut français du Congo).

La cérémonie de clôture a connu la présence, entre autres, de l’ancien ministre Henri Djombo, président de l’U.n.e.a.c (Union nationale des écrivains et artistes congolais), d’Émeraude Kouka, représentant et conseiller du ministre de l’industrie culturelle, touristique artistique et des loisirs, des musiciens congolais comme Kosmos Mountouari. L’animation musicale était assurée par l’Orchestre Extra musica, avec Quentin Moyascko. Le public a pu suivre la démonstration de la transcription de dix chansons qui font partie des œuvres symboliques du monde musical congolais.
La transcription musicale est une technique qui consiste à mettre sur note une mélodie existante. «On écrit une portée, on place des notes dessus. L’avantage avec la transcription est que les notes ne changeront jamais. Ce qui fera que le son reste conforme. Une fois écrit sur une partition, il n’y aura pas que la voix, mais aussi les guitares, les cuivres, les instruments à cordes et les percussions. Après quoi, on peut la ventiler», a fait savoir Romain Bouesso Samba. Ce dernier affirme que la rumba congolaise, «reconnue comme héritage de nos ancêtres et patrimoine immatériel de l’humanité est, de nos jours, mesurée aux défis techniques liés à l’évolution des styles musicaux et des outils numériques. Au Congo, la sauvegarde des œuvres musicales se fait plus par des mécanismes de l’oralité, alors qu’il se pose un réel problème de transcription sur partition des chansons et leurs orchestrations, en vue d’une conservation fiable des hauteurs et des durées des sons. La transcription est un outil puissant pour inscrire notre musique dans l’histoire universelle, tout en garantissant sa pérennité dans notre mémoire collective».

Les organisateurs et les jeunes formés à la transcription musicale

Pour réaliser les transcription, l’association a travaillé sur des logiciels informatiques qui offrent des possibilités infinies pour analyser, transcrire et partager la musique, avec une précision et une rapidité accrues. Ce travail «est autant un travail d’intellect que d’émotion, nécessitant précision et créativité».
Pour sa part, Emeraude Kouka a fait savoir que le ministère de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs œuvre à structurer un cadre propice au développement des industries culturelles, en encourageant les initiatives comme celles que nous célébrons aujourd’hui. «L’objectif est clair: faire de la culture et, en particulier de la rumba congolaise, un levier de cohésion sociale, de développement économique et de diplomatie culturelle», a-t-il affirmé.
La cérémonie de clôture a connu la prestation de Quentin Moyascko, le Grand Moïse, avec l’Orchestre Extra musica. On a présenté la transcription des chansons comme «Makambo mibale» de Kosmos Mountouari, «Masuwa» de Pamelo Mounka, «Louzolo» de Franklin Boukaka, et «Aimé wa bolingo» d’Edo Nganga, à travers deux «semi-live» réalisés par Roselyn Samba et David Sita, deux anciens membres de l’Orchestre Les Bantous de la capitale. Ce séminaire a été ponctué d’une formation d’au moins quinze jeunes en matière de transcription musicale assistée par ordinateur.
À noter que l’Association des maîtres de chants, créée en 2011, regroupe des enseignants issus des écoles de formation musicale. Elle est membre de la Commission nationale pour l’Unesco.

Céleste Exaucé
SINDOUSSOULOU

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