Le Centre virtuel de documentation et d’information de l’O.m.s-Congo, une structure sous tutelle de la représentation de l’O.m.s au Congo, a publié le calendrier de ses conférences qui ont démarré le samedi 16 mars 2024, à son siège à Brazzaville, et qui vont se tenir chaque samedi, de 12h30 à 14h, jusqu’au samedi 7 décembre 2024. Ces conférences sont organisées en partenariat avec l’A.m.c (Association des médecins du Congo) et la S.m.c (Société médicale du Congo), sous la coordination du prof Jean-Bernard Nkoua-Mbon et du prof Richard Roger Urbain Bileckot.
Au premier rendez-vous, samedi 16 mars dernier, le prof Nkoua-Mbon et le prof Richard Bileckot ont expliqué le sens des conférences qui se tiennent chaque samedi, jusqu’en décembre, au Centre virtuel de documentation et d’information de l’O.m.s-Congo, à Brazzaville. C’était devant un public composé de plus d’une cinquantaine de médecins, afin de rehausser leurs connaissances et de cerner les enjeux sur l’évolution de leur profession à travers le monde.
L’initiative est des deux praticiens qui veulent que leurs collègues puissent répondre aux enjeux mondiaux de la profession médicale, et intégrer l’utilisation des outils modernes dans le traitement de certaines pathologies. Ces conférences vont aboutir à de grandes décisions et la tenue de celles-ci obéit au fonctionnement de l’Association des médecins du Congo et de la Société médicale du Congo. Les séances se déroulent en présentiel et en distanciel.
Faisant l’historique du projet, le prof Bileckot est parti depuis leur obtention du doctorat et le début des colloques sur le paludisme dans les années 2.000. Il se souvient que cela a fait bouger les lignes, du côté du gouvernement. La décision de rendre accessible et gratuit le traitement du paludisme pour les enfants de zéro à 15 ans et les femmes était prise par les pouvoirs publics. Ces conférences permettent aux médecins de se projeter dans l’avenir et de travailler, en visant le résultat. Organiser ces conférences, c’est pousser les pouvoirs publics à changer leurs actions dans la prise en compte de telle ou telle maladie. On s’échange les connaissances et on se donne des orientations qui tiennent compte des décisions politiques dans le domaine de la santé.
«Ces conférences sont ouvertes à tous les médecins du Congo. Tous ceux qui veulent exposer sont priés de nous faire parvenir leurs argumentaires, pour programmation. Comme a dit le prof Bileckot, c’est l’occasion, pour nous, de communiquer sur certains thèmes. Et de pousser les jeunes médecins à s’y impliquer, parce que la médecine subit plusieurs révolutions. Aujourd’hui, on rentre dans la médecine avec des données numériques et des aspects technologiques. Il faut qu’au Congo, nous soyons capables d’utiliser et de lire ces données, pour être au même diapason que les autres», a souligné le prof Nkoua-Mbon.
«Ailleurs, les médecins travaillent pour que, dans les cinquante prochaines années, les gens ne meurent plus. Le débat est lancé avec l’apport de la biologie, on peut rajeunir les cellules». Ce sont de grands débats et nous voulons impliquer les médecins congolais à cela, a commenté le prof Nkoua-Mbon. «Donner la possibilité aux médecins congolais de valoriser leur savoir-faire au cours de ces rencontres, puisque les conférenciers viendront également de partout. Raison pour laquelle nous avons choisi l’O.m.s-Congo, c’est un lieu neutre», a signifié le prof Bileckot.
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA