L’A.p.e.m.f-Congo (Association professionnelle des établissements de microfinance) a organisé, mardi 17 septembre 2024, à la Direction générale des Mucodec (Mutuelles congolaises d’épargne et de crédit), à Brazzaville, une session de formation des cadres des établissements de microfinance membres, sur le recouvrement des créances. Elle a connu la participation d’une trentaine de cadres, notamment les dirigeants, les chargés de clientèle, les chefs d’agences et les agents de recouvrement, pour mettre en place des procédures efficaces pour optimiser le recouvrement et maintenir une trésorerie saine dans les établissements de microfinance.
Ouverte par Dieudonné Ndinga Moukala, directeur général des Mucodec, en sa qualité de président de l’A.p.e.m.f, en présence de deux membres du bureau, l’occurrence Mme Gislaine Mampouya Mackiza, directrice générale de la Capped (Caisse de participation à la promotion des entreprises et à leur développement), en tant que secrétaire générale de l’association, et Clève Fortuné Mpouongui, directeur général de la Mecrecu (Mutuelle d’épargne et de crédit des chrétiens unis), secrétaire chargé de la communication de l’A.p.e.m.f, cette formation était animée par Gildas Octave Ndala-Bikoumou, directeur expert en microfinance, T.p.e et P.m.e.
Les établissements de microfinance sont aussi confrontés à un défi, celui de recouvrer leurs créances. Leur principale activité, l’octroi des crédits, est menacée par un taux d’impayés en constante augmentation, qui risque de compromettre leurs résultats financiers. Ainsi, pour les établissements de microfinance, il est crucial de former leur personnel à la gestion rigoureuse des crédits et au recouvrement efficace des créances, selon les techniques prévues par le droit des affaires de l’Ohada (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires).
Ouvrant les travaux, Dieudonné Ndinga Moukala a souligné l’intérêt du thème choisi par rapport aux préoccupations actuelles de «dans le cadre du recouvrement des crédits qui sont mis en place». Pour sa part, Mme Gislaine Mampouya Mackiza a dégagé les enjeux de cette formation. «Nous éprouvons beaucoup de difficultés pour recouvrer nos créances. Certes, nous avons ceux qui remboursent bien, mais nous avons aussi des personnes de mauvaise foi qui prennent des crédits, qui les détournent. Quand nous tentons des actions de recouvrement, nous sommes confrontés à de nombreuses difficultés et cela prend du temps. C’est pourquoi nous voudrons échanger entre nous sur les bonnes pratiques pour le recouvrement. Il ne faut pas oublier que c’est l’épargne des clients que nous transformons en crédit».
S’adressant aux demandeurs des crédits, la secrétaire générale de l’A.p.e.m.f a lancé un message à leur endroit: «Le crédit n’est pas un don. C’est de l’argent qu’on prend à une personne qu’on donne à une autre. Lorsqu’on vous fait confiance pour vous donner le crédit, vous devez également mériter cette confiance, en respectant vos engagements, donc en droit de restituer l’argent».
Signalons que ce programme de formation va se poursuivre à Pointe-Noire, pour les établissements de microfinance implantés dans cette ville. A signaler que l’A.p.e.m.f est un organe sous-régional édicté par la législation sous régionale.
M. BALOUATA-MALEKA