Dans une conférence de presse donnée le samedi 3 mai 2025, à Brazzaville, Cherotti Blanchard Mavoungou, président de l’A.r.p.a.2.d.h (Association pour le respect du droit des populations autochtones, du développement durable et du droit de l’homme) a rendu publique la note de position de son association dénonçant les abus de l’exploitation minière, pétrolière et gazière à Pointe-Noire, dans le Kouilou et dans la Bouenza, après une enquête de six mois, menée de juillet à décembre 2024, auprès de quatre entreprises essentiellement chinoises. Il a appelé à un dialogue inclusif sur la politique environnementale et climatique au Congo, afin de mettre fin à ces abus. C’était en présence de Mme Ruth Lounkébila, chargée de la communication et de Roger Francis Pambou, membre du conseil d’administration de l’A.r.p.a.2.d.h.

L’A.r.p.a.2.d.h a mené une enquête auprès de plusieurs sociétés dont certaines détiennent des permis de recherche de trois ou quatre ans, arrivés à expiration. Malheureusement, ces sociétés continuent de mener leurs activités non-conformes au respect de l’environnement, des droits des communautés locales et des populations autochtones. L’association a effectué des descentes sur les sites d’activités, en compagnie des autorités locales, des responsables des organisations de la société civile locales, des communautés locales et des populations autochtones, pour faire le constat.
Il y a des sociétés pétrolières et minières dans les Départements de Pointe-Noire et du Kouilou (Villages de Tchimizi et de Tchitandzi, champs de Nkossa, Nsoko II et Lianzi, champ de Moho-Bilondo, permis de recherche Kayo, permis d’exploitation Banga Kayo, permis d’exploitation d’une petite mine d’or dit Mboulou dans les villages Dimonika, Yanika et Mvoula, dans le District de Mvouti), société minière dans le District de Mfoati (Département de la Bouenza) dont les travaux causent des dégâts sur l’environnement et cela ne semble pas préoccuper ces sociétés.
Pour Cherotti Blanchard Mavoungou, cette façon de faire a conduit à la dégradation des ressources naturelles, comme les rivières, les marécages, les espaces communautaires, les plantations agricoles et bien d’autres. La majorité des entreprises pétrolières, gazières et minières n’ont pas de plan environnemental et social et aucune entreprise n’a un certificat de légalité environnementale. Le cahier des charges pour le développement communautaire est inexistant. Le consentement libre, informé et préalable (Clip) des communautés locales et populations autochtones n’a pas été recueilli, en violation de l’article 2 du décret n°2010-201 du 12 juillet 2019 fixant les procédures de consultation et de participation des populations autochtones aux projets et programmes de développement socio-économique.
Les populations riveraines de ces exploitations se plaignent de l’utilisation des bulldozers, de grandes motopompes et bien d’autres engins qui causent des nuisances sonores dans leur environnement. Le mercure est utilisé dans les sites d’exploitation minière, alors qu’il est interdit à cause de ses effets néfastes sur la santé humaine.
L’association a fait une série de recommandations au gouvernement, aux entreprises et aux partenaires de développement du Congo. Dans sa conclusion, elle estime que le dialogue est un moyen de lutte contre les abus de l’exploitation minière, gazière et pétrolière, responsable de violation des droits de l’environnement, des droits des communautés locales et des peuples autochtones.

Martin
BALOUATA-MALEKA

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