Après l’installation dans les campus numériques des pays membres, de centres d’employabilité francophones (Cef), l’A.u.f (Agence universitaire de la Francophonie) et le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique ont procédé, lundi 22 janvier 2024, à Brazzaville, au lancement du statut national de l’étudiant-entrepreneur (S.n.e.e) en République du Congo. La cérémonie s’est déroulée sous le co-patronage de la ministre Delphine Edith Emmanuel-Adouki, en charge de l’enseignement supérieur, et de Slim Khalbous, recteur de l’A.u.f, en séjour à Brazzaville, en présence de quelques membres du gouvernement, notamment Jacqueline Lydia Mikolo (Petites et moyennes entreprises), Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes (Développement industriel), Denis Christel Sassou-Nguesso (Coopération et partenariat public-privé) et Joseph Luc Okio, ministre délégué chargé de la réforme de l’Etat.
Le statut national d’étudiant-entrepreneur, lancée par l’A.u.f, épouse les orientations stratégiques des gouvernements de huit pays africains francophones au Sud du Sahara, dans les Caraïbes et l’Océan indien (Benin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Sénégal, Haïti et Maurice). Il est lancé au Congo, au moment où le Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, a décrété 2024 comme année de la jeunesse. Il vise à faire des jeunes étudiants congolais, des créateurs d’emplois, en même temps qu’ils étudient, plutôt que d’en être toujours demandeurs.
Le statut national de l’étudiant-entrepreneur est une distinction spéciale accordée aux étudiants disposant d’une idée de projet ou envisageant de créer une entreprise durant leur cursus universitaire ou après l’obtention de leur diplôme. Il a pour objectifs, entre autres, de permettre à l’étudiant(e) qui a un projet de création d’entreprise ou qui en a déjà créé, de concilier facilement les études et la vie professionnelle, le passage à l’action entrepreneuriale au cours ou à la fin de la formation; d’encourager, soutenir et accompagner les étudiants régulièrement inscrits qui, parallèlement à leur formation, désirent entreprendre une activité et souhaitent bénéficier d’un encadrement adapté.
Pour la ministre de l’enseignement supérieur, l’obtention du statut national de l’étudiant-entrepreneur constitue une reconnaissance pour l’étudiant vis-à-vis de ses enseignants, de ses contacts entrepreneuriaux, le cas échéant, d’un futur employeur.
Posséder ce statut confère à l’étudiant plusieurs avantages: remplacer l’obligation de faire un stage en entreprise par le développement de son projet entrepreneurial et/ou présenter à travers un travail de fin d’études son projet d’entreprise; bénéficier d’un accès prioritaire et d’un suivi du service promotion de la réussite.
L’étudiant-entrepreneur est encadré par un référent entrepreneurial. Il est encouragé à valoriser les compétences qui s’inscrivent dans l’une des compétences entrepreneuriales ci-après: esprit d’équipe; sens des responsabilités; persévérance; confiance de soi; créativité; esprit d’initiative. Il a également accès aux infrastructures des incubateurs étudiants mises en place et aux services offerts par l’incubateur. Ce dernier joue aussi le rôle d’orientation pour l’étudiant. Enfin, l’étudiant-entrepreneur a également accès aux informations relatives aux initiatives, événements, concours, prix, offres de cours et de coaching, en lien avec l’entrepreneuriat.
Le Pr Slim Khalbous a indiqué que la République du Congo est le 5ème pays d’Afrique au Sud du Sahara, à lancer le statut national de l’étudiant-entrepreneur. Ce qui est un merveilleux atout pour les jeunes étudiants congolais dans le processus de création d’emplois et de richesses. Ce statut peut être accordé à tout étudiant inscrit dans un cursus en formation initiale ou continue, préparant un diplôme délivré par un établissement public ou privé d’enseignement supérieur agréé ou reconnu par l’Etat.
Joseph MWISSI NKIENI