L’A.u.f (Agence universitaire de la francophonie) par l’entremise de son campus numérique francophone de Brazzaville, a procédé, du 30 au 31 octobre 2023, à la formation des étudiants des établissements membres de cette institution, sur la manière de révéler le potentiel de leadership qui sommeille en eux. Cette formation s’inscrit dans la trajectoire des missions assignées à l’A.u.f, celle de créer des conditions qui permettent aux étudiants finalistes de pouvoir s’insérer dans le monde professionnel ou de créer leurs propres emplois. Et pour cela, l’aspect lié au leadership semble indubitable pour influencer les cibles épousant leur vision.
La formation organisée par le Campus numérique francophone de Brazzaville était assurée par Charles Kimfoumou, coach en art oratoire et leadership et Rolf Ngono, doctorant en grammaire française et enseignant de langue française au lycée. C’était en présence du prof Edouard Ngamountsika, responsable du bureau national de l’A.u.f en République du Congo.
«Comment révéler son potentiel de leadership?». C’était la question centrale autour de laquelle les étudiants ont été édifiés. Pour Charles Kimfoumou, le travail a consisté à l’exploitation des éléments du leadership, de telle sorte que «les participants puissent s’armer des compétences qui vont avec le guide «Diriger» ainsi que certaines habitudes qui permettent de développer le leadership et l’art de s’influencer personnellement et d’influencer les autres».
L’objectif était de former les étudiants sur le leadership, en leur donnant les compétences qu’il faut. Mais au-delà des compétences, il faut aussi savoir se faire vendre. Et pour cela, il importe de faire montre de certains atouts et de certaines prédispositions à développer, a expliqué l’un des formateurs. Selon lui, l’objectif a été atteint, informer puis donner des compétences en termes de leadership. Tous les étudiants qui ont pris part à l’atelier ont pu être transformés. La devise étant la formation puis la transformation. Chaque formation doit être transformée, au risque de se déformer.
Pour sa part, Rolf Ngono a expliqué que si cette formation a pu se faire, c’est parce que, dans le système éducatif congolais, la dimension personnelle n’a pas, souvent, été prise en compte dans les programmes. Lorsqu’on enseigne, plutôt on prépare les étudiants à intégrer le domaine lié à la Fonction publique. Mais, on ne regarde pas souvent la dimension personnelle. Comment l’étudiant peut-il faire pour se développer, avoir les atouts et le comportement qui peuvent l’aider à intégrer le milieu professionnel sans difficulté. Grâce Eloko et Reinette Tondo, participants et étudiants en fin de formation ont retenu qu’il est important de développer la dimension personnelle, pour influencer les autres à adhérer à votre idée.
Le mot leadership vient de l’anglais «to lead», qui veut dire mener. Donc, un leader c’est quelqu’un qui mène. Et ceux qui suivent les leaders sont des «followers», c’est-à-dire des suiveurs. Donc, dans mener, on a l’aspect de guide, de direction et de l’influence. Et il s’agit, ici, d’influencer dans l’exemplarité, de guider tout en étant empathique et de diriger en ayant une vision précise. Quand on a tous ces outils pour gérer une communauté, cela fait de la personne un bon leader.
J. M. NK.