L’A.u.f (Agence universitaire de la francophonie), en partenariat avec l’I.r.d (Institut de recherche pour le développement) a organisé, du 22 au 27 avril 2024, à Brazzaville, un atelier national sur la «formation des formateurs: encadrement doctoral et andragogie au Congo». Ouvert par le Prof Alain Kiyindou, directeur régional Afrique centrale et Grands lacs de l’A.u.f, en présence de la Prof Yolande Berton Ofouémé, vice-présidente de l’Université Marien Ngouabi, cet atelier a connu dix-huit participants, des enseignants chercheurs de l’Université Marien Ngouabi. Il s’est agi de former ceux qui formeront à leur tour des enseignants chargés de diriger les travaux de thèses de doctorat dans les universités membres de l’A.u.f.
L’initiative de l’A.u.f s’inscrit dans le cadre du développement des écoles doctorales en République du Congo. Elle est soutenue par le Ministère de l’enseignement supérieur et de l’innovation technologique. Prenant la parole à l’occasion de l’ouverture de l’atelier, le Prof. Alain Kiyindou a tout d’abord estimé avec Nelson Mandela que «l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde».
Ainsi, la collaboration avec l’ensemble des enseignants chercheurs pour une meilleure formation des apprenants peut être un catalyseur pour «transformer le Congo et plus encore l’Afrique centrale et les pays des Grands-Lacs et ouvrir de nouveaux horizons pour les étudiants», a-t-il indiqué. Pour lui, l’encadrement doctoral est un élément central de la formation doctorale contribuant à la réussite académique et professionnelle du doctorant, tout en enrichissant la communauté académique globale, par la production de recherches originales et de qualité.
Parlant de l’andragogie, le directeur régional de l’A.u.f la considère comme l’art de la science de l’éducation des adultes, reconnaissant leurs expériences comme une ressource précieuse pour l’apprentissage. Toutefois, l’encadrement doctoral et l’andragogie au Congo comme ailleurs en Afrique font face à plusieurs défis: le manque de ressources et de formations spécialisées pour les encadrants. Cet atelier était donc l’occasion indiquée pour remédier à ces manquements, en fournissant les outils nécessaires pour une prise en charge efficace et adaptée des doctorants.
L’atelier a permis aux participants d’approfondir leurs connaissances sur la guidance académique et scientifique, les supports méthodologiques, le développement professionnel, les supports émotionnels et motivationnels, le cadre légal, la navigation administrative et académique. A cela s’ajoutent les aspects légaux et éthiques de l’encadrement des meilleures pratiques pour soutenir les doctorants dans leurs recherches, la façon de gérer les situations complexes et les crises potentielles, les techniques pour développer l’autonomie des doctorants, le maintien de leur motivation, etc.
Enfin, en prenant l’initiative de former les formateurs en encadrement doctoral, l’A.u.f renforce une action à inscrire dans le processus de développement du pays. Car, le plan national de développement (P.n.d 2022-2026) souligne l’importance de l’éducation et de la recherche pour le développement économique et social.
Joseph MWISSI NKIENI