L’Aconoq (Agence congolaise de normalisation et de la qualité) a élaboré et validé la norme congolaise sur la farine de manioc comestible, l’aliment de base largement consommé dans le pays. Les travaux relatifs à l’élaboration et à la validation de cette norme ont pris fin mercredi 31 août 2022, au siège de cette agence, à Brazzaville, sous le patronage de sa directrice générale, Mme Rolande Ingrid Fouémina. La norme de la farine de manioc va contribuer à garantir la santé et la sécurité des consommateurs et à accroître sa fiabilité et son efficacité.

Elaborée durant six mois avec l’appui de la F.a.o (Programme des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et du Pam (Programme alimentaire mondial), la norme établie aidera les entreprises et les artisans à produire une farine de manioc respectant les règles de bonnes pratiques de production et d’hygiène. L’équipe technique qui a travaillé sur cette norme a effectué des missions de terrain, pour récolter des informations. Ainsi, des échantillons ont été prélevés dans cinq départements (Pool, Bouenza, Niari, Kouilou et Cuvette), pour être analysés.
«Cet aliment de base consommé par plus de 90% de la population congolaise n’apporte pas les garanties qu’il faudrait en termes de sécurité sanitaire de l’aliment qu’il représente et de sur quoi ne donne pas la garantie en ce qui concerne la santé et la sécurité des consommateurs. C’est pour apporter des réponses à ces questions, mais aussi des informations qui encadreraient cette situation, que la volonté du gouvernement a été de proposer une norme qui apporterait ces garanties», a expliqué Mme Rolande Ingrid Fouémina.
Aliment de base au Congo, la farine de manioc ne disposait pas de référentiel connu et reconnu par tous. Chaque producteur utilise son référentiel. C’est dans ce contexte que la norme congolaise sur la farine de manioc comestible a été élaborée et validée. L’enquête publique a permis de s’assurer que la norme élaborée et adoptée correspond à l’intérêt général.
Mme Thérèse Eliane Biassala, docteur en chimie et technologie alimentaire, enseignante à la Faculté des sciences et techniques de l’Université Marien Ngouabi, faisant partie de l’équipe des experts, a donné l’intérêt de cette norme: «La production du manioc au niveau du Congo représente environ deux millions de tonnes par an et 90% de la population consomment le manioc. La présence de la norme, c’est pour aider les entreprises qui interviennent dans la transformation du manioc, sous la forme de farine, pour produire une farine de qualité. Il y a des tubercules de manioc amers et des tubercules sucrées ou douces. Pour produire une farine de qualité, il faut un certain nombre de garanties. La norme fournit des exigences concernant par exemple le paramètre en cyanure qui est un produit toxique contenu dans les tubercules. Avec la norme que nous venons de publier, le taux de cyanure doit être inférieur à 10%. Le cyanure a déjà provoqué beaucoup de dégâts. Il provoque diverses maladies comme le goitre. Il y a aussi l’humidité pour la conservation de cette farine de manioc. Si le taux d’humidité est élevé, la farine peut facilement avoir des moisissures. Cela peut détruire la santé des consommateurs. Les Congolais doivent s’approprier de la norme, pour produire leur farine de qualité, afin de satisfaire le besoin de l’aliment».

Martin
BALOUATA-MALEKA

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