Le commandement de la Garde républicaine dément toute implication
C’est avec une grande indignation mêlée d’incompréhension que le commandement de la Garde républicaine a suivi dans les réseaux sociaux, le vendredi 23 mai 2025, des membres de la diaspora en France accusant son chef, le général de brigade Basile Boka, d’être l’auteur de l’enlèvement et des tortures dont a été victime Monsieur Lassy Mbouity, président du parti d’opposition «Les socialistes congolais». Le commandement de la Garde républicaine dément catégoriquement toute implication dans cette sombre et triste affaire qui a choqué et indigné l’opinion nationale. La référence à l’engagement dans la guerre de 1997, de son chef, en évoquant son nom de combat, «Matchatcha de guerre», n’est destinée qu’à vouloir tenter de convaincre les esprits faibles de ce qu’il serait l’instigateur de ce genre de pratiques opposées à l’éthique militaire, pratiques qu’il condamne par ailleurs avec la plus grande fermeté.
Le commandement de la Garde républicaine rappelle que dans les médias internationaux, Monsieur Martial Mbourangon Pa’nucci, porte-parole du parti «Les socialistes congolais», a expliqué que les gens venus enlever le président de son parti, à son domicile, à Brazzaville, le dimanche 11 mai 2025, étaient «masqués, armés et à bord d’un véhicule banalisé». «C’est pourquoi nous parlons d’enlèvement», avait-il précisé. Monsieur Mbouity a été retrouvé le mardi 20 mai, au bord de la rivière Madoukou, dans le troisième arrondissement Poto-Poto, «dans un état méconnaissable témoignant des tortures subies», ont affirmé ses proches.
Le général de brigade Basile Boka, commandant de la Garde républicaine
Dans cette affaire, qui s’apparente à un acte crapuleux, aucune preuve, aucun indice n’est de nature à prouver l’implication des services de la Garde républicaine, encore moins de son commandant. D’ailleurs, évoquant une précédente agression dont il était victime, au cours d’une nuit, chez lui, Monsieur Mbouity parle, dans une vidéo, d’une dizaine de personnes munies de bâtons et d’armes blanches. Ce qui est loin de faire penser à des militaires. Connaissant les actes d’insécurité et d’agression à l’arme blanche se produisant dans nos quartiers, on penserait plutôt à des koulounas.
Reste maintenant à savoir si ces derniers étaient commandités et par qui. D’où le souhait de l’ouverture d’une enquête qui pourra permettre d’éclairer la lanterne de l’opinion nationale, sur l’identité des présumés auteurs de l’agression et de l’enlèvement qu’il a subis. Le commandement de la Garde républicaine estime qu’il ne saurait être question d’accuser, sans preuve, tel ou tel officier, au gré de la haine que certains entretiennent à leur encontre.