Après les élections législatives et locales du 29 mai 2024, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, l’A.n.c (African national congres), n’a pas obtenu, la majorité absolue à l’assemblée nationale. C’est pour la première fois depuis les premières élections démocratiques de 1994, que l’A.n.c n’obtient pas de majorité absolue. Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa (72 ans), leader de l’A.n.c, a dû se résoudre à composer avec d’autres partis, pour se faire réélire à la tête du pays et former un gouvernement d’union nationale où le leader de l’opposition, John Steenhuisen (48 ans), a fait son entrée comme ministre de l’agriculture, son parti, l’Alliance démocratique (D.a) étant arrivé deuxième aux élections législatives. Cinq petits partis sont aussi entrés au gouvernement, dont le parti nationaliste zulu, Inkhata, le parti identitaire blanc (F.f Plus) et l’Alliance patriotique anti-immigrés.

Cyril Ramaphosa (au milieu) se présentant comme candidat
durant l’élection présidentielle à l’assemblée nationale.

Les Sud-africains ont infligé une sévère leçon politique à l’A.n.c, en lui privant de majorité absolue aux élections législatives de mai dernier. Un recul inédit depuis la fin de l’apartheid. Sur 400 sièges, l’A.n.c a obtenu 159 sièges. La D.a occupe la deuxième place avec 87 sièges. Nouvellement créé, le M.k (uMkhonto we sizwe), le parti de Jacob Zuma, l’ancien Président condamné pour outrage à magistrat, puis pour corruption, a créé la surprise en décrochant la troisième place, avec 48 sièges, et il reste à l’opposition. Le combattant pour la liberté économique, le truculent Julius Malema, s’est aligné en quatrième place, avec 39 sièges, suivi d’E.f.f et I.f.p avec 17 sièges.
La nouvelle carte politique de l’Afrique du Sud est telle que l’A.n.c du Président Cyril Ramaphosa s’est allié à l’Alliance démocratique de John Steenhuisen, le parti nationaliste zulu, Inkhata, et des petits partis, pour constituer la majorité à l’assemblée nationale et former le gouvernement d’union nationale. L’ancien Président Jacob Zuma est devenu le leader de l’opposition dans le pays, suivi de Julius Malema.
Pour la première fois, depuis la chute du régime d’apartheid, l’A.n.c, qui dominait la vie politique sud-africaine, dirigeant, seul, le pays, est obligé de partager le pouvoir avec des alliés de circonstance. L’Afrique du Sud a basculé dans un régime politique de cohabitation, avec un gouvernement d’union nationale. Ainsi, le candidat de la nouvelle coalition au pouvoir, le Président sortant Cyril Ramaphosa, a été réélu, le 14 juin 2024, par l’assemblée nationale, avec 283 voix sur 400, contre Julius Malema, qui a obtenu 44 voix. Il est secondé par Paul Mashatile (toujours de l’A.n.c) comme Vice-Président. Le Président réélu a reconnu que c’est une nouvelle ère qui s’est ouverte dans son pays et que c’est une lourde responsabilité qui lui incombe de maintenir l’unité de son pays. Il a promis travailler avec tout le monde, même avec ceux qui n’ont pas voté pour lui.

Chrysostome
FOUCK ZONZEKA

(Sur les notes d’Olivier Moukoko, résident en Afrique du Sud)

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