Anatole Collinet Makosso, Premier ministre chef du gouvernement

«Si la commission d’enquête veut entendre le Premier ministre, nous irons»

Dans sa carrière politique, Anatole Collinet Makosso a toujours mis un accent particulier sur les relations avec la presse nationale, dont il s’efforce toujours de respecter la liberté. C’est ainsi que depuis qu’il préside aux destinées du gouvernement de la République, il a instauré une tradition de dialogue direct avec les acteurs du monde de la presse, journalistes reporters comme directeurs. C’était le cas dimanche 26 novembre, en ouvrant les portes de sa résidence officielle aux amis de la presse, autour d’un déjeuner, pour un échange à bâtons rompus, devenu comme une tradition.

Malgré une actualité nationale secouée par le drame du Stade Michel-d’Ornano de Brazzaville, qui suscite une vive indignation et beaucoup de réactions dont des critiques à l’égard des pouvoirs publics, Anatole Collinet Makosso est allé au labour, pour éclairer la lanterne des chevaliers de la plume et du micro, sur ce que fait son gouvernement, dans la gestion de ce drame. Comme de coutume aussi, les journalistes n’ont pas manqué cette opportunité pour soulever librement leurs préoccupations.
Ainsi, après l’interpellation du gouvernement par le parlement (assemblée nationale et sénat), la semaine dernière, sur le drame du Stade Michel-d’Ornano, pas de répit pour le Premier ministre qui est allé à la rencontre de la presse, assisté du ministre de la communication et des médias, Thierry Moungalla. Tout de suite, les journalistes ont voulu en savoir sur le nombre exact de morts, la prise en charge des obsèques, les enquêtes administratives et judiciaire, etc.
Avec le ministre de la communication et des médias, Thierry Moungalla
Des journalistes, avec au milieu, le haut-conseiller Asie Dominique
Une vue des journalistes pendant le déjeuner de presse
Anatole Collinet Makosso a ainsi indiqué que le nombre de morts est de 31 et ce nombre n’est pas fluctuant. 23 familles ont reçu l’assistance nécessaire du gouvernement pour l’organisation des veillées et des obsèques. 8 familles ne se sont pas encore présentées pour diverses raisons, elles sont attendues par la cellule de crise. Il n’y aura «pas de funérailles d’ensemble», a martelé le Premier ministre, «respect de la mémoire et la dignité des victimes oblige. «Le gouvernement refuse l’instrumentalisation des familles. Il respecte leur volonté, leur droit de décider du lieu et du jour des obsèques», a-t-il expliqué. Quant aux blessés, à l’exception des quatre admis aux soins intensifs du C.h.u, tous les autres ont regagné leurs domiciles et sont suivis en ambulatoire par les services spécialisés. Mais, dans un message sur son compte Twitter, le porte-parole de la cellule de crise, le ministre Moungalla, a annoncé qu’une blessée a succombé, lundi 27 novembre, au C.h.u, portant ainsi le nombre de morts à 32.
Le Premier ministre est revenu également sur son passage devant les deux chambres du parlement. Pour lui, il ne s’agissait que de présenter les faits, afin de permettre à l’opinion de bien comprendre le déroulé des événements, parce que le reste revient à l’enquête. «Au Parlement, je n’ai relaté que les faits constants», a-t-il indiqué. Il n’avait pas l’intention «ni d’influencer ni d’orienter l’enquêtes. Il n’a même pas accusé les jeunes», a-t-il affirmé. «Les autres questions sont du ressort des enquêtes administrative et judiciaire», a-t-il insisté. L’enquête administrative dira ce que prévoit les textes en la matière. Si c’était la seule façon de procéder au recrutement et déterminera les faiblesses qui seront transformées en fautes administratives, pour établir les responsabilités. Pour ce qui est de la commission judiciaire, si la faute est une infraction prévue par le code pénal, elle est passible de poursuites, les personnes qui l’ont commise vont être jugées. «Si la commission d’enquête veut entendre le Premier ministre, nous irons», a-t-il fait savoir.
Pour lui, le gouvernement a su apprécier la situation et partage la douleur du peuple congolais et des familles endeuillées. Il a pris la mesure de mettre tout le monde en sécurité. «Je m’étonne lorsque j’écoute les propos de certains qui ont été aux affaires…», a-t-il déclaré, faisant probablement allusion aux réactions des dirigeants de l’opposition. Signalons que le haut-conseiller Dominique Asie a participé à cette rencontre, mais son intervention, à travers laquelle il a fait des remarques à la presse, n’a pas été bien accueillie par les journalistes qui ont pensé que le cadre n’était pas approprié.
Chrysostome FOUCK ZONZEKA

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