La coopérative agropastorale Ya Diyi, basée à Pointe-Noire, a réceptionné, le vendredi 26 janvier 2024, au siège de l’arrondissement 4 Loandjili, des équipements pour le traitement industriel du miel, offerts par le gouvernement chinois. C’est le président de la coopérative, Juste Justin Goma Gabou, qui a reçu le don, des mains de l’ambassadeure de Chine, Mme Li Yan. Ce dispositif technologique de traitement du miel inaugure l’ère de la modernisation de la filière apicole jusqu’ici artisanale et informelle au Congo. De quoi propulser la production de miel, ce pétrole jaune jamais exploité à grande échelle dans le pays, et participer ainsi à la diversification de l’économie nationale.

Photo de famille après la remise du don.

D’un coût de 48 millions de francs Cfa, le dispositif reçu par la coopérative agropastorale Ya Diyi est composé de plusieurs appareils (extracteur, pressoir, désoperculateur, doseuses à miel, maturateur, étiqueteuse, etc) et des fûts de conservation de miel. Contrairement à certains de ses voisins dont le Cameroun avec «Les Mielleries de Douala», le Congo n’avait, jusque-là, que des récoltes de miel artisanales relevant de l’informel. Cette miellerie moderne, la première du genre, fait entrer le pays dans l’ère de la production industrielle de miel.
En croyant aux aspirations écologiques et économiques de Ya Diyi, la Chine voudrait faire jouer à l’apiculture un rôle prépondérant dans l’économie congolaise. «Nous espérons que ces équipements vont booster la production de la coopérative, qu’ils apporteront une plus-value substantielle et qu’ils vont promouvoir la coopération que nous avons avec cette structure qui conduira certainement les jeunes, les femmes et les enfants congolais à réaliser l’objectif de faire du Congo un pays producteur et exportateur de miel en Afrique», a déclaré Mme Li Yan, après présentation et remise du matériel.

Une partie du don de la chine.

Pour la diplomate chinoise, ce don est une satisfaction morale. Le bénéficiaire, quant à lui, s’inspirant de Martin Luther King, rêve pour tout un pays. «J’ai enfin rêvé un grand Congo faisant partie des pays africains producteurs de miel et exportateurs de miel et de ses dérivés», a déclaré Juste Justin Goma Gabou dans son mot de circonstance.
Ainsi, avec l’acquisition d’une miellerie moderne, la coopérative Ya Diyi peut, désormais, exporter le miel, grâce à la certification de ses produits par l’Aconoq (Agence congolaise de normalisation et de la qualité), et augmenter significativement sa production qui est de quatre tonnes par année. Le rêve est permis, d’autant plus que la miellerie moderne est capable de traiter et stocker plus de 13 tonnes de miel. Ce qui se présente comme une contribution importante à la production nationale. Le Congo peut, désormais, nourrir l’ambition de concurrencer ses voisins dont le Cameroun qui a produit, en 2022, 7.800 tonnes de miel qui ont généré plus de 60 milliards de francs Cfa de recettes.
Et pour une économie congolaise emprisonnée dans l’or noir (pétrole) (plus de 80% du budget national), le jeu en vaudrait la chandelle, pour peu que l’apiculture devienne une étape clé dans le processus de diversification de l’économie nationale enclenché par le gouvernement et soutenu par les partenaires internationaux. En envisageant de créer plus de 500 emplois directs et indirects dans tout le Congo, Ya Diyi entend contribuer à la résorption du chômage qui plombe surtout la jeunesse congolaise.
Ce rêve, qui devient une réalité irréfutable de l’histoire apicole dans le pays, procède d’une vision axée autour de ce que l’ancien sénateur appelle les «onze batailles». Il s’agit de «la participation à la protection de l’environnement», «l’installation d’une usine de fabrication des ruches», du «piégeage, suivi et récolte en continu des produits de la ruche», de «la création d’une école de formation en apiculture professionnelle», la «promotion de la question du genre», l’«obtention d’une certification», la «mise en place des plantations mellifères», la construction d’une miellerie moderne», la «création des succursales des centres de formation dans les autres départements». Et il reste trois batailles. Il s’agit du «lancement d’un plaidoyer pour l’obtention de textes protégeant intégralement l’abeille» et de la «contribution à la création d’une fédération des apiculteurs professionnels». Mais, seule Ya Diyi n’y peut rien. Il faut l’appui de tous ceux qui s’intéresse à cette filière.

John NDINGA-NGOMA

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