En Afrique et notamment dans le contexte bantou, la sagesse des aînés a, de tout temps, été une lumière qui apporte transmission du savoir ancestral et solutions aux crises conjoncturelles.

Elle est une expression de notre culture, à travers les anecdotes, les contes et pratiques rituels qui naviguent à travers les générations, depuis les temps anciens jusqu’à nos jours, grâce à un système empirique chapeauté par les sages le plus souvent appelés patriarches, détenteurs d’un savoir mêlant subtilement expérience et connaissances mystiques qui leur permettent de dénouer le plus souvent, avec beaucoup, de dextérité et d’aisance, les problèmes complexes auxquels la société, les familles ou les gens sont confrontés.

Claude Ernest Ndalla Graille.

Aujourd’hui, notre pays, le Congo, est dans une situation où les crises des temps modernes sont à leurs apogées, quant à leurs complexités et configuration. De multiples efforts d’adaptation sont à fournir par la classe dirigeante, pour contenir ces crises et à cela s’ajoute la question tant soit peu caduque du passage du témoin à une génération sommairement prête à prendre le relais, mais avec un héritage de tares qui pourrait créer à n’en point douter une boucle infernale de répétitions d’effets dévastateurs, si l’on y prend garde. D’où l’impérieuse nécessité de recourir à notre sagesse, par l’intervention de nos référentiels humains et hiérarchiques, dont notamment nos aînés et sages aussi dits dignitaires ou patriarches.
Cependant, puisque nous abordons ici des questions d’ordre politique liées à l’Etat et le devenir de la Nation, il serait intéressant, dans un premier temps, de distinguer ces personnes ou dignitaires de l’Etat, capables d’assumer ces titres et responsabilités et de s’appesantir brièvement sur ces derniers des mohicans.
Dans l’histoire du Congo-Brazzaville où les pères de l’indépendance, tels qu’André Matsoua, Fulbert Youlou, Jacques Opangault, Alphonse Massamba-Débat et autres ont, par leurs actions, transmis un héritage de connaissances à nos derniers patriarches, jadis jeunes acteurs politiques et révolutionnaires à cette époque, aujourd’hui derniers des Mohicans dont notamment nos patriarches Denis Sassou Nguesso, actuel Chef de l’Etat, maître Martin Mbéri, actuel secrétaire permanent du Conseil national du dialogue et Claude Ernest Ndalla dit Ndalla Graille.

Martin Mbéri

Chacun de ces personnages ou figures politiques a su marquer de son empreinte la vie politique congolaise. Ils représentent, aujourd’hui, de par leurs positions, certainement les derniers remparts capables de nous apporter des orientations stratégiques quant aux épineuses questions du vivre-ensemble, de la consolidation de la paix et du passage intergénérationnel pour la continuité de l’Etat. Il sied de rappeler au commun des mortels que ces trois illustres personnalités ont marqué de façon indélébile notre vie politique. Parlons-en:
– le très illustre Ndalla Graille faisait partie de la jeunesse avant-gardiste qui avait porté Alphonse Massamba-Débat au pouvoir; il fût ministre de la jeunesse et des sports en 1965 et le tout premier secrétaire général du P.c.t; il a traversé toutes les péripéties et vicissitudes que notre pays a connues jusqu’à nos jours;
– le second très illustre personnage est sans doute maître Martin Mbéri, le confrère de Ndalla Graille au célèbre journal Dipanda; il fait partie aussi de cette jeunesse avant-gardiste qui avait porté le Président Massamba-Débat au pouvoir et détient le record de précocité d’accession à l’Assemblée nationale, car en effet, il accéda à cette fonction élective à l’âge de 23 ans; il fût aussi commissaire politique à Djambala à l’âge de 27 ans et in fine secrétaire permanent chargé de l’éducation, avec rang et prérogatives de ministre d’Etat en 1972, plusieurs fois ministres et actuellement secrétaire permanent du Conseil national du dialogue;
– le dernier étant le Chef de l’Etat Denis Sassou Nguesso qui, lui aussi, fait partie de cette jeunesse avant-gardiste qui porta Massamba-Débat et Marien Ngouabi au pouvoir; il fut aussi patron des services de renseignement, ministre de la défense, premier vice-président du C.m.p (Comité militaire du parti) puis Chef de l’Etat en pour la première fois en 1979.
Ces trois illustres personnages ont en commun la plus haute distinction honorifique de notre pays à savoir qu’ils sont élevés à la dignité de Grand-Croix dans l’Ordre du mérite congolais. De ce fait, à l’orée du dialogue national constructif comme annoncé par le Chef de l’Etat, lors de son message de vœux du nouvel an, il s’agira certainement d’un compromis historique et nous attendons impatiemment de découvrir les recettes que nous concocterons nos patriarches qui n’ont pas fini de nous édifier. Comme disent les anglais  «Wait and see».

Simplice BAKALA

Oh bonjour
Ravi de vous retrouver.

Inscrivez-vous pour recevoir du contenu génial dans votre boîte de réception.

Nous ne spammons pas !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici