Après le coup d’Etat au Gabon

La C.e.e.a.c appelle au retour à l’ordre constitutionnel dans un bref délai

Quelques jours après le coup d’Etat au Gabon, les Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la C.e.e.a.c (Communauté économique des Etats d’Afrique centrale) ont tenu une session extraordinaire de leur conférence, lundi 4 septembre 2023, à la Cité administrative de Djibloho, en Guinée Equatoriale. «La C.e.e.a.c a décidé de suspendre l’adhésion du Gabon, en réponse au coup d’Etat du 30 août qui a chassé le Président Ali Bongo Ondimba», a annoncé l’organisation sous-régionale, à l’issue de ce sommet extraordinaire, autour du Président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Vice-Président en exercice. La C.e.e.a.c a «exigé la tenue d’un dialogue entre les acteurs politiques gabonais, afin de faciliter un retour à l’ordre constitutionnel dans un bref délai».

Le sommet extraordinaire de la C.e.e.a.c s’est tenu, dans le cadre du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale, le jour même où, à Libreville, le nouvel homme fort du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, prêtait serment, pour entrer en fonction comme Président de la transition. Dans le communiqué final qui a sanctionné les travaux, les Chefs d’Etat de la C.e.e.a.c, notamment les Présidents Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée Equatoriale), Faustin Archange Touadéra (Centrafrique), Denis Sassou-Nguesso (Congo), Joao Lourenço (Angola), le Premier ministre Patrice Emery Trovoada de Sao Tomé-et-Principe ainsi que les ministres représentant le Cameroun, le Rwanda, le Tchad et le Burundi, (la RD Congo s’étant excusée), ont décidé de «suspendre le Gabon des instances de la C.e.e.a.c jusqu’à nouvel ordre». De même, «ils ont exigé la tenue d’un dialogue entre les acteurs politiques gabonais, afin de faciliter un retour à l’ordre constitutionnel dans un bref délai», souligne le communiqué final.
Le Président Obiang (à droite) à l’ouverture des travaux de la conférence.
Pendant les travaux.
La conférence des Chefs d’Etat de la C.e.e.a.c «a fermement condamné la prise du pouvoir par les forces de défense et de sécurité, en violation de la Constitution de la République Gabonaise, du Traité de la C.e.e.a.c et de l’Acte constitutif de l’Union africaine». Elle a appelé «les forces de défense et de sécurité gabonaises à garantir l’intégrité physique du Président Ali Bongo Ondimba, de sa famille et des membres de son gouvernement ainsi qu’à assurer la protection des droits humains et des libertés fondamentales de tous, sur toute l’étendue du territoire national».
Le Président équato-guinéen, Obiang Nguema Mbasogo, a été désigné comme Président en exercice de la C.e.e.a.c, avec délocalisation provisoire du siège de l’organisation, de Libreville, au Gabon, à Malabo, la capitale équato-guinéenne, tandis que le Président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, facilitateur du processus politique en République Gabonaise, a été chargé «d’engager des pourparlers, avec tous les acteurs gabonais et les partenaires du pays, dans la perspective d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel».
Ainsi, la C.e.e.a.c privilégie la voie diplomatique, pour tenter de ramener l’ordre constitutionnel au Gabon. En dehors de la suspension de ce pays des activités de l’organisation, aucune autre mesure n’a été prise comme l’intervention militaire. Au contraire, les Chefs d’Etat de la C.e.e.a.c ont «exprimé leur solidarité envers le peuple gabonais, en appelant tous les acteurs à s’appuyer sur le génie politique gabonais, pour privilégier la préservation de la paix et la stabilité, à travers un recours permanent aux voies pacifiques de résolution des différends».
Roland KOULOUNGOU

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