Les militants de la Fédération de Brazzaville du R.d.d (Rassemblement pour la démocratie et le développement), parti situé à l’opposition se sont retrouvés en assemblée générale, samedi 10 juin 2023, dans la salle polyvalente de la Commune de Ouenzé, le 5ème arrondissement de Brazzaville, sous le thème: «Ensemble, poursuivons la redynamisation de notre parti». A l’issue de cette assemblée générale, un nouveau bureau fédéral de treize membres, dirigé par Linda Anaclet Judicaël Tsomambet, a été mis en place. C’était en présence du vice-président du R.d.d, Jean Jacques Serge Yhomby-Opango, qui a encouragé les militants à dissiper la peur et prôné la réconciliation au sein du R.d.d.
Le nouveau bureau fédéral du R.d.d Brazzaville va contribuer à la préparation du congrès du parti, reporté en décembre 2024, pour diverses raisons. Des orientations ont été données à ce bureau, conformément à son thème, pour redynamiser le parti et travailler pour des nouvelles adhésions et la visibilité du parti dans les neuf arrondissements de ville capitale, au moment où le comité directeur œuvre pour la redynamisation du parti au niveau national.
Dans son discours, le vice-président du R.d.d a remercié le bureau fédéral de Brazzaville pour le travail réalisé. Il a reprécisé la position de son parti: «A ceux qui ne cessent de se demander où se trouve le R.d.d, répondons-leur que le R.d.d est un R.d.d éternel, au côté du peuple social-démocrate et des gens de bien et de raison». «Personne n’a perdu de vue que le R.d.d, notre parti, a toujours apporté le meilleur de lui-même pour l’instauration d’une démocratie véritable dans notre pays dans la liberté, la solidarité et la paix. Ce triptyque qui forme notre devise», a-t-il affirmé.
Le vice-président du R.d.d s’est interrogé sur la journée de réconciliation nationale. «Je tiens à rappeler à toutes et à tous que la présente assemblée générale se tient le 10 juin 2023, date soi-disant importante de la vie politique de notre pays. 32 ans après ce fameux jour «de lavements des mains, que reste-il? Cette date commémorative aurait dû être un repère historique, après quatre mois de débats fructueux qui ont contribué à la relance de la nouvelle ère démocratique. Malheureusement, six années après, cet espoir s’est étiolé au grand dam du peuple, par le déclenchement des soubresauts socio-politiques, le 5 juin 1997, qui détruisirent cet édifice commun», a-t-il affirmé.
Jean Jacques Serge Yhomby-Opango a saisi cette opportunité pour prêcher la réconciliation au sein de son parti. «A ceux qui, pour des raisons de quelque nature que ce soit, ont dû quitter le parti, nous leur disons, le plus simplement possible, que leur place est toujours là, dans le grand navire R.d.d. Qu’il soit intériorisé, par tous, que les querelles intestines, les égos, les calculs politiciens appartiennent désormais au passé. Nous disons encore: laissons loin de nous, alors très loin de nous, tout comportement qui contribue à la fragilisation de notre parti», a-t-il fait savoir.
L’un des moments forts de cette assemblée générale a été plus intime. Les militants se sont exprimés et tout a été dit. C’est le réveil du R.d.d, parce que plus de cinq ans, le parti de l’excellence n’a plus organisé une manifestation de grande envergure. Les questions ont été de tous ordres et le vice-président du parti a rassuré ses cadres et militants. En 2027, le R.d.d va présenter des candidats aux législatives sur toute l’étendue du territoire national. Ce n’est pas pour rien que la plateforme Alliance pour l’alternance démocratique en 2026 dont il fait partie a été créée. La peur doit changer de camp. Le R.d.d est un esprit, il faut croire en l’avenir. Pour cela, chaque militant doit s’investir, en s’acquittant des droits statutaires qui s’élèvent à 1000 francs Cfa par mois, a-t-il souligné en substance.
Chrysostome FOUCK ZONZEKA