L’Association Avenir Nepad que dirige le Dr Etanislas Gondi, a organisé, mardi 17 décembre 2024, une causerie-débat avec les étudiants de l’Institut national du travail social, sur la lutte contre les violences faites aux femmes, à travers la loi Mouébara. Organisée avec le soutien de l’Ambassade du Canada, représentée par le conseiller politique, Alex Gilbert, la rencontre a permis de souligner l’importance de faire connaître la loi Mouébara, pour mettre un terme au phénomène de violences contre les femmes et filles.

Pendant la cérémonie d’ouverture, Jean-Paul Lotran Ossoko, directeur général de l’Institut national du travail social, a, dans son mot de bienvenue, encouragé l’initiative de l’Association Avenir Nepad et a exhorté ses responsables à poursuivre cette initiative de sensibilisation, pour permettre à un plus grand nombre de Congolais à connaître les enjeux de la loi Mouébara.
Pour sa part, le coordonnateur de l’Association Avenir Nepad, le Dr Etanislas Gondi, a présenté l’importance de cette causerie-débat et prié les participants a posé toutes les questions possibles, afin de bien appréhender cet outil de lutte contre les violences faites aux femmes. Quant au conseiller politique de l’ambassade du Canada, il a montré l’intérêt de la loi Mouébara et invité les participants à saisir sa portée, parce qu’elle encadre l’agir de l’humain en tout temps, concernant les femmes.
Deux communications ont meublé la causerie-débat sur la loi Mouébara. La première a été présentée par la directrice du Programme national de lutte contre les violences faites aux femmes, Mme Chancelle Mbemba-Talantsi, juriste de formation. Elle a portée sur la connaissance de la loi. Selon elle, la loi Mouébara compte 77 articles subdivisé en deux parties: la première partie concerne les aspects civils et la seconde partie s’appuie sur les aspects pénaux. «C’est une loi spéciale», a-t-elle reconnu avant d’inviter les femmes à bien la connaître. «Nous appelons l’application de cette loi, quand les femmes sont victimes de violences», a-t-elle affirmé. Mais, les femmes ne doivent pas mal se comporter. Au foyer, à chacun ses droits et ses devoirs. «Si toi la femme, tu gagnes plus que ton mari, tu dois dépenser plus». Mais, ce propos a suscité des murmures dans la salle. Il y a des femmes qui ne sont pas d’accord sur cet aspect.
Intitulée, «les violences faites aux femmes et filles: comprendre et agir», la seconde communication a été présentée par le Dr Ornaël Mikhaël Djembo, chargé des programmes de l’Association Avenir Nepad Congo. «La problématique des violences basées sur le genre est un enjeu sociétal majeur en République du Congo. Certaines traditions ou croyances encore en cours légitiment des pratiques humiliantes et violentes à leur encontre. C’est notamment le cas pour les femmes vivant avec un handicap ou encore pour les veuves dont plus de la moitié déclarent subir des maltraitances imposées dès l’annonce du décès de leurs époux. Afin, de prendre en compte ces enjeux, la Constitution du 25 octobre 2015 précise, à son article 17, que «la femme a les mêmes droits que l’homme. La loi garantit la parité et assure la promotion ainsi que la représentativité de la femme à toutes les fonctions politiques, électives et administratives».
L’égalité entre les femmes et les hommes a donc été érigée comme un principe à valeur constitutionnelle, assorti d’un objectif de parité. Parallèlement, la République du Congo a ratifié plusieurs instruments internationaux tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1048; la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes du 20 décembre 1993 qui engage les Etats parties à prendre des mesures pour éliminer les violences faites aux femmes; ou encore le protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes (Protocole de Maputo), adopté le 11 juillet 2003, qui protège, entre autres, le droit de la femme au respect de sa vie, de son intégrité physique, de la sécurité de sa personne et sanctionne toutes formes d’exploitation, de punition et de traitement inhumain ou dégradant à son égard», a-t-il fait savoir.
S’en est suivi le débat pour permettre aux participants de comprendre l’intérêt de cette loi. Satisfait de la qualité des échanges, le coordonnateur de l’Association Avenir Nepad a remercié les étudiants d’être venus à cet échange et montré la disponibilité de son association de poursuivre ces échanges dans n’importe quel cadre. «Lisez la loi et faites-la lire. C’est un instrument important dans la lutte des violences faites aux femmes».

Chrysostome
FOUCK ZONZEKA

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