Dans une conférence de presse qu’il a tenue mercredi 22 octobre 2025, à Brazzaville, en présence des responsables de quelques associations, notamment Daniel Ndinga, Maixent Agnimba et Mme Nina Cynthia Kiyindou, le président de l’Association Bomassa, Guy Moussélé Diséké, a appelé le gouvernement à accélérer l’adoption de la loi sur la faune sauvage et les aires protégées, soulignant qu’il offrirait une meilleure structuration des initiatives nationales inscrites dans la stratégie et le plan d’action pour la biodiversité.
Le processus de révision de la loi de 2008 sur la faune et les aires protégées, initié en 2019 par le Congo, introduit des notions novatrices telles que les Aires du patrimoine autochtone et communautaire (Apac) et les Aires de conservation à usage multiple et zones d’exploitation contrôlée). Cependant, malgré ces progrès, la mise en œuvre effective de cette loi reste suspendue. Cette stagnation favorise une violation continue des droits des populations autochtones.
A ce titre, Guy Moussélé Diséké a fait part de ses préoccupations quant à ce retard, soulignant l’importance cruciale de cette loi qu’il qualifie d’opportunité pour intégrer pleinement les Apac et d’autres initiatives de conservation. Toutefois, il a noté que la version actuelle de l’avant-projet de loi néglige toujours de reconnaître les droits fonciers traditionnels des populations autochtones dans les aires protégées. C’est pourquoi il a affirmé que son équipe «s’engagerait activement dans l’examen des textes d’application, afin d’assurer une cohérence entre ce processus et les autres lois en vigueur».
De son côté, Mme Nina Cynthia Kiyindou a exprimé ses inquiétudes face aux possibles répercussions du blocage dans l’adoption de cette loi. Selon elle, «un tel retard risquerait d’ancrer le Congo dans un cadre juridique obsolète, inadapté aux spécificités des populations autochtones». Elle a aussi évoqué des consultations menées dans le Nord et le Sud du pays, révélant l’importance d’intégrer dans le décret des dispositions prenant en compte les particularités culturelles et territoriales de ces peuples. Notons que l’Association Bomassa s’engage activement dans la promotion des communautés autochtones et locales, tout en œuvrant à la protection de la biodiversité.
Roland KOULOUNGOU








