Avec l’appui financier de la Fondation Ned, une structure nationale américaine d’appui aux associations et O.n.gs en matière de démocratie et de promotion des droits des minorités sexuelles et de genre, l’Association cœur arc-en-ciel, que dirige Jean-Claude Pongault, a organisé, le vendredi 22 mars 2024, un atelier sur la protection juridique des femmes, y compris les minorités sexuelles et de genre, à travers la Loi Mouébara. Cet atelier a eu lieu au siège du C.c.n-Congo (Comité de coordination nationale des projets financés par le Fonds mondial pour la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose), à Brazzaville.

Après débats et explications, les 32 participants venus de plusieurs associations ont procédé à la validation et à l’analyse de leur rapport, afin que la Loi Mouébara puisse servir comme outil majeur dans la défense des droits des femmes, des minorités sexuelles, qu’ils appellent Zimba.
L’une des missions les plus importantes de l’Association cœur arc-en-ciel est de lutter contre toute forme de violences et discriminations basées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. La documentation des cas de violences mise en œuvre dans le cadre du Projet Elikia 2, a clairement démontré que les femmes zimba souffrent grandement de divers types de violences et de discriminations sur la base de leur orientation et de leur identité de genre. Elles connaissent des cas de viols punitifs conduisant à des grossesses non désirées ou à des infections aux I.s.t (Infections sexuellement transmissibles), des expulsions de domiciles, des extorsions de biens, des menaces de mort et bien d’autres cas extrêmes.
Cependant, la Loi Mouébarra stipule, en son article premier, ce qui suit: «Sans préjudice des dispositions du code pénal, du code de procédure pénale et de la Loi n°4-2010 du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo, la présente loi a pour objet de lutter contre les formes de violences à l’égard des femmes et des filles. Elle vise à donner une réponse pluridisciplinaire aux violences faites aux femmes et aux filles».
Malheureusement, il est triste de constater que cette loi demeure très peu exploitée tant par les acteurs juridiques du Congo que par les femmes minorités sexuelles et de genre ou zimbas elles-mêmes, soit par ignorance pour d’aucunes, soit par crainte pour d’autres de se faire discriminer davantage par les forces de l’ordre sensées les protéger après avoir dénoncé les crimes perpétrés contre elles.
Clôturant l’atelier, Jean-Claude Pongault s’est félicité de l’engagement des participants. «Nous avons démontré qu’on utilisant les énergies adaptées à notre contexte, nous pouvons faire avancer les choses et les autres pays peuvent s’inspirer de nous», a-t-il déclaré. «A partir d’aujourd’hui, les minorités sexuelles et de genre peuvent avancer dans leur combat, parce que la Loi Mouébarra existe aussi pour elles», a-t-il précisé.

Narcisse MAVOUNGOU

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