Association Multisport lion d’or
Sensibilisation et marche sportive,
à l’occasion d’octobre rose à Brazzaville
À l’occasion d’octobre rose, mois mondial dédié à la lutte contre le cancer du sein, l’Association multisport Lion d’or, dirigée par l’ancien député José Cyr Ebina, a organisé, samedi 25 octobre, une conférence-débat, pour sensibiliser le public sur les cancers du sein et de l’utérus, suivie, le lendemain dimanche 26 octobre, d’une course de dix kilomètres et marche de cinq kilomètres, à travers les artères bitumées de Brazzaville, avec la participation d’une soixantaine de marcheurs et coureurs. Parmi eux, un participant malvoyant, symbole fort d’inclusion sociale et de solidarité. Le double événement a réuni un large public venu, entre autres, des deux Congo et du Gabon, tous unis par une même conviction: sauver des vies grâce à la prévention.
L’événement sportif était annoncé samedi 25 octobre, au cours d’une conférence-débat, à l’Hôtel Saphir, qui avait réuni un panel de médecins et d’experts mobilisés pour informer et prévenir le public sur les cancers du sein et de l’utérus. Il s’agit des docteurs Mayama N’Sika de la Clinique Icare, Bénie Ignoumba et Princesse Okiell-Issongo, sous la modération de Sabrina Kapinga, venue de Kinshasa, en RD Congo.

Face à un auditoire majoritairement féminin, les spécialistes ont détaillé les causes, les symptômes et les moyens de prévention des deux cancers féminins les plus courants. «Le cancer est un ensemble de maladies liées à la prolifération anarchique de cellules. Il peut surprendre, mais il n’est pas une fatalité», a rappelé le Dr Mayama N’Sika. Les conférenciers ont insisté sur les facteurs de risque: tabac, alcool, sédentarité, mauvaise alimentation ou obésité. La Dre Bénie Ignoumba a précisé qu’«il est possible d’agir sur ces comportements, pour réduire les risques, même lorsqu’un facteur génétique est présent».

Pour le cancer du sein, les intervenants ont rappelé que l’auto-palpation mensuelle reste le premier geste de vigilance. «Le sein commence dès les aisselles. Il faut apprendre à palper les quatre cadrans et surveiller toute anomalie: boule dure, écoulement anormal, changement de couleur ou de texture», a conseillé le Dr N’Sika. De 40 à 50 ans, la mammographie devient indispensable tous les deux ans.
La Dre Princesse Okiell-Issongo a également souligné le rôle protecteur d’un mode de vie sain et de l’allaitement, facteur reconnu pour réduire les risques. Les spécialistes ont mis l’accent sur le papillomavirus humain (H.p.v), principale cause du cancer du col de l’utérus, transmissible lors des rapports sexuels. Les symptômes sont divers (saignements inhabituels, douleurs pelviennes ou pertes anormales) peuvent apparaître tardivement. D’où la nécessité du dépistage régulier et de la vaccination préventive. L’objectif de la conférence-débat était de mobiliser le public autour de la prévention non seulement du cancer du sein, mais aussi de celui du col de l’utérus.

Dimanche 26 octobre ont eu lieu la course de dix kilomètres et la marche de cinq kilomètres. Une soixantaine de participants, vêtus de maillots roses, ont parcouru les artères de la capitale, pour rappeler que le sport est aussi une arme contre la maladie. A la fin, José Cyr Ebina a salué «la solidarité exemplaire» autour de cette édition d’octobre rose. Il a annoncé la création prochaine d’un centre de mammographie et la formation d’ambassadrices de sensibilisation pour prolonger l’action sur le terrain. «Le combat continue», a-t-il ajouté.









