Makélékélé, premier arrondissement de Brazzaville

Au moins cinq morts au Commissariat central de police de l’Angola-Libre

Des morts au Commissariat central de police Angola-Libre de Makélékélé, à Brazzaville. C’est la nouvelle qui s’est répandue dans la matinée du lundi 11 mars 2024, dans les quartiers alentours, provoquant un attroupement devant ce commissariat de police, par une foule stupéfaite. On aurait compté déjà cinq morts parmi les jeunes enfermés dans la cellule de garde-à-vue de ce commissariat. Mais, au sein des populations, l’on parle d’un nombre plus
important. Du côté de la police, l’on avance qu’une bagarre ayant éclaté dans la cellule, serait à l’origine de ces décès.

Selon des témoins, c’est depuis la nuit du dimanche 10 mars, à partir de 22h, que les jeunes détenus dans la cellule du commissariat de police de l’Angola-Libre commençaient à crier, pour attirer l’attention des policiers, sur leurs conditions de détention. Y avait-il une bagarre ou les détenus étouffaient-ils, car étant en surnombre dans la cellule? Apparemment, il n’y a pas eu de réaction du côté des policiers de service, cette nuit-là. Le matin du lundi 10 mars, en ouvrant la cellule, les policiers sont tombés sur un constat accablant: des détenus dans le coma, alors qu’il y avait déjà mort d’homme.
Les services des sapeurs-pompiers ont été appelés d’urgence. Certains détenus ont été réanimés sur place, alors que d’autres ont été évacués dans les hôpitaux. Vers 9h, on parlait déjà de cinq morts.
Après le scandale du Commissariat de police de Chacona, au Quartier Mpila, qui avait fait 13 morts en juillet 2018, des gens sont encore morts dans une cellule de police. Dans la lutte contre le phénomène de banditisme appelé «bébés noirs», de nombreux jeunes sont arrêtés. Les prisons sont en surpopulation à Brazzaville. D’où la tendance à garder les prévenus dans les cellules de police qui sont aussi surchargées. Les centres de rééducation que le gouvernement a fait construire ne sont toujours pas encore prêts pour accueillir leurs pensionnés. D’où ces drames dans les cellules de police, où les détenus sont en surnombre et ne sont pas nourris régulièrement. Mais, cela ne saurait constituer une excuse pour l’Etat de faire périr des vies humaines de la sorte. Seule, une enquête pourra déterminer les conditions exactes où ces gens ont péri entre les mains de la police.
Narcisse MAVOUNGOU

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