Selon un communiqué publié vendredi 15 décembre 2023, par ses services, à Brazzaville, la Banque mondiale a approuvé un financement à l’appui des politiques de développement d’un montant de 80 millions de dollars (environ 48,1 milliards de francs Cfa) en faveur de la République du Congo. Ce financement vise à soutenir les efforts de réforme entrepris par les autorités, pour renforcer la mobilisation des recettes et la gestion des finances publiques et créer des conditions plus propices à une croissance inclusive et durable.
Il s’agit de la deuxième d’une série de trois opérations prévues sur la période 2022-2024 et financées par la B.i.r.d (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) et l’Ida (Association internationale de développement), dans le but de placer l’économie congolaise sur la voie de la reprise, conformément au Plan national de développement 2022-2026 porté par le gouvernement.
«Les réformes soutenues par ce financement à l’appui des politiques de développement sont indispensables pour améliorer la situation budgétaire et la gouvernance du pays, tout en diversifiant l’économie», souligne Cheick Fantamady Kanté, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République du Congo. «Il s’agit de mesures essentielles pour parvenir à une croissance durable et inclusive, soutenir l’économie du pays et améliorer le bien-être de tous les citoyens», a-t-il poursuivi.
Cette opération s’articule autour de deux axes prioritaires. Le premier vise à renforcer la viabilité budgétaire et la gouvernance grâce à la modernisation de l’administration fiscale et douanière, à une réglementation plus rigoureuse du secteur pétrolier, à un contrôle accru des finances publiques et à l’amélioration de l’efficacité du système de passation des marchés publics. La seconde priorité est de soutenir la diversification économique et l’inclusion en améliorant l’environnement de l’entreprise, la protection sociale pour les populations les plus vulnérables, ainsi que l’accès à l’électricité et aux services essentiels comme la santé et l’éducation.
Ces efforts seront essentiels pour renforcer la résilience du pays aux chocs futurs et augmenter la marge de manœuvre budgétaire disponible, pour financer des investissements dans les infrastructures et le capital humain. Il s’agit notamment de mettre l’accent sur les budgets et les dépenses alloués à l’enseignement technique et professionnel, afin de doter les futurs actifs des compétences pratiques nécessaires, pour affronter la concurrence du marché du travail et contribuer ainsi à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté. La mise en opération du programme national de filets sociaux renforcera également la protection sociale, en ciblant les segments de la population les plus vulnérables.