Le mouvement associatif Sauvons-le-Congo, qui œuvre dans le domaine humanitaire dans les Départements de Pointe-Noire, du Niari, de la Bouenza et, depuis un moment, de la Cuvette, s’est approprié l’année de la jeunesse décrétée par le Président de la République, pour mobiliser davantage les jeunes dans ses actions. Son coordonnateur, Belmondo Makosso Minimbou, explique, dans l’interview réalisée avec lui, le bien-fondé de son collectif juvénile et sa raison d’être. Interview.
* Monsieur le coordonnateur, parlez-nous de la philosophie de votre mouvement associatif, que prône-t-il?
** Le mouvement associatif Sauvons-le-Congo prône la mise en place d’une philosophie visant la bonne gouvernance du pays. Ayant vu que le Président de la République veut mettre la jeunesse au centre de ses priorités, nous avons saisi la balle au bond, afin de redynamiser les instances de notre mouvement et contribuer à la faisabilité de la vision du Chef de l’Etat, surtout dans la pratique de la bonne gouvernance.
A la dernière assemblée générale organisée à Pointe-Noire, il y a trois ans, nous étions autour de 700 membres actifs essentiellement basés à Pointe-Noire, à Dolisie (Département du Niari), à Nkayi et Madingou, dans le Département de la Bouenza. Et nous avons aussi des membres à Brazzaville. Depuis plus d’une année, nous sommes en train de travailler dans les Départements de la Cuvette, notamment dans la ville d’Owando et à Ouesso, dans la Sangha.
* C’est ce qui justifie vos déplacements dans la partie septentrionale du pays?
** Oui, mais il n’y a pas que le mouvement juvénile qui nous préoccupe. Bien au contraire, il y a d’autres activités que nous développons dans ces villes. Il est vrai que la jeunesse est au cœur de notre action, il faut aussi s’approcher des autorités locales pour qu’elles soient au courant des projets que peuvent porter ces jeunes. Au-delà, notre mouvement se veut être un mouvement national, un creuset d’intelligence où l’on pourra puiser les cadres de demain.
* Lorsqu’on sait qu’il faut donner un contenu à l’année de la jeunesse, revoir les leçons civiques, parler de la formation-emploi, du service national, etc, ces questions vous préoccupent-elles?
** Exactement, nous examinons tous ces points, parce que, Monsieur le journaliste, vous devriez comprendre que nous sommes une force de propositions. C’est vrai qu’actuellement, nous n’avons aucune connexion avec un membre du gouvernement ou un leader, pour faire passer nos points de vue. Nous nous situons dans une logique où, lorsque quelque chose est bien faite, nous acclamons, nous accompagnons et appelons la jeunesse à adhérer à l’action. Mais, lorsqu’il y a dérive, nous ne manquons pas de dénoncer, dans le sens constructif. Nous sommes une force de propositions qui se veut objective.
* Donc, vous vous situez du côté de l’objectivité?
** Nous voulons appuyer le Président de la République dans sa politique de développement national. Cependant, lorsqu’il y a, à notre sens, des dérives, des manquements, parce que nous jugeons et analysons les actes que le gouvernement pose, nous ne manquons pas de dénoncer, afin d’interpeller la conscience des dirigeants.
Il faut reconnaître que le Président de la République et son gouvernement ne sont pas obligés d’accepter ce que nous disons. Mais du moins, en tant que force de propositions, nous disons ce que nous pensons de l’action gouvernementale.
* Une dernière préoccupation?
** Je saisis cette opportunité pour féliciter le Président de la République d’avoir décrété 2024 comme année de la jeunesse. Mais, nous aimerions tout de même dire que cela ne soit pas un vœu pieux. Nous voulons réellement que ça soit un contrat avec la jeunesse et que celui qui est sensé conduire la politique gouvernementale incluant la jeunesse, à savoir le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, puisse bien mettre en cadence les directives présidentielles, veiller à ce que le ministre en charge de la jeunesse puisse suivre à la lettre les orientations du Chef de l’Etat qui veut soulager la jeunesse congolaise.
Le Président de la République ne peut pas faire seul. Raison pour laquelle il a, autour de lui, des conseillers spéciaux, des conseillers, des chargés de missions, parce qu’un seul doigt ne peut pas laver la figure. Le Président de la République a besoin de son équipe pas seulement de son équipe mais aussi de toutes les forces de propositions, comme les nôtres, pour l’aider à faire asseoir sa vision sur la politique juvénile.
Propos recueillis par
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA