Le C.a.d (Centre d’Actions pour le développement), organisation de défense des droits de l’homme, a condamné, dans un communiqué publié à Brazzaville, le 19 août 2022, l’usage dangereux et inapproprié de l’arme à feu par le policier Fina Audet, alias Bouddha, sur le jeune homme Makoumbou Andély Saint-Cyr, actuellement hospitalisé à l’Hôpital général des armées, des suites d’une blessure par balle.

En effet, le 16 août 2022, aux environs de 23h, une altercation causée par une supposée affaire de téléphone, éclate au bar Lionel Bass près de la Station-Service Total de Kisito dans le premier arrondissement Makélékélé. Andély Makoumbou, qui arrive sur les lieux, s’intéresse à la situation. Sur les entrefaites, s’ensuit un accrochage entre le policier et le jeune homme. «Je vais frapper mon arme sur ta tête, tirer sur toi pour ensuite publier tes photos sur les réseaux sociaux en te faisant passer pour un bébé noir», aurait indiqué le policier, avant de faire feu sur lui et le blesser au pied.
Andély Makoumbou est conduit à l’Hôpital de base de Makélékélé et, par la suite, à l’Hôpital général des armées. Nos recherches sur le terrain indiquent tout au moins une distanciation dans la version des faits selon les parents et les témoins que nous avons rencontrés. Toutefois, l’usage de l’arme létale par le policier est un acte inapproprié.
Le policier Fina Audet alias Bouddha est, actuellement, entre les mains des gendarmes, à la suite d’une enquête ouverte à cet effet. Cette situation est d’autant plus préoccupante que le recours inutile à des armes létales par des agents de l’ordre contre des civils continue. Le policier doit immédiatement être présenté devant un magistrat compétent. «Dans un Etat de droit, la justice reste le seul rempart contre de tels actes et étourderies blâmables», souligne Guerschom Gobouang, responsable campagne et plaidoyer du C.a.d.
Cet incident supplémentaire est de nature à confirmer que le pays est coutumier à des bavures policières. Le Centre d’actions pour le développement appelle les autorités congolaises à durcir les conditions du port d’armes et à veiller à l’application stricte des principes de base de l’Onu sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois.

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