On ne peut pas imaginer une ville sans assainissement collectif, c’est-à-dire l’ensemble des réseaux de canalisation pour l’évacuation des eaux usées et pluviales. Dans les villes congolaises, les systèmes de canalisation pour l’évacuation des eaux usées et pluviales sont constitués, en grande partie, de caniveaux ouverts, construits en béton. L’inconvénient est qu’ils sont souvent bouchés de sable et autres détritus, par manque d’entretien régulier. De temps à autre, des opérations coup de poing salubrité publique sont organisées. Mais, dans la majeure partie du temps, la négligence prime. Conséquence, en période de pluie, l’évacuation des eaux pluviales pose problème. Ce qui crée les conditions d’inondation des voies publiques, comme on y assiste ces derniers temps.

L’insuffisance du système de canalisation de la voirie urbaine combinée au manque d’entretien régulier des caniveaux, en plus d’autres facteurs comme l’occupation anarchique des parcelles de terrain, expose les villes congolaises au phénomène d’inondation. Des quartiers entiers sont du reste dépourvus de système de drainage des eaux de pluie. La ville de Brazzaville, par exemple, est pourtant traversée par des collecteurs naturels, comme La rivière Tsiémé, les ruisseaux de Madoukou et de la Mfoa. Mais, on n’a pas réussi jusque-là à construire un système adéquat d’assainissement public, pour assurer convenablement l’évacuation des eaux de pluie.

Assainir les villes congolaises, un impératif incontournable.
Assainir les villes congolaises, un impératif incontournable.

Comme on le sait, la collecte des ordures, l’assainissement collectif et l’entretien de la voirie urbaine et des caniveaux est l’affaire des communes. Mais, celles-ci manquent de ressources financières et des services adéquats, pour exercer ces missions traditionnelles et incontournables. Quant aux mairies d’arrondissement, elles ne sont plus comptables de ces missions, pour se limiter à la gestion de l’Etat-civil. Le gouvernement vient souvent en appui, en assurant les grandes opérations de salubrité publique.
Autrement, les populations urbaines sont abandonnées à leur triste sort. C’est ce qu’on a vécu par exemple, mardi 22 février 2023, à Brazzaville, avec la pluie qui est tombée dans la matinée. Au centre-ville, certaines voies étaient inondées et dans certains quartiers de Poto-Poto, Moungali ou Ouenzé, des habitants avaient les pieds dans l’eau, comme on peut le voir dans les vidéos postées sur notre site Internet et tournées par des amateurs, à l’aide de téléphones portables. On y trouve, par exemple des enfants s’amuser en nageant comme dans une piscine, dans les eaux sales de pluie, qui ont inondé leur maison. Comment penser qu’on peut protéger la santé des enfants dans ces conditions? Au début des années 2000, on a dit qu’on va à l’émergence à l’horizon 2025. Plus on y approche, plus il devient difficile d’empêcher certains citadins de penser qu’on est dans la descente aux enfers. Il est donc nécessaire, pour le gouvernement, de lancer des opérations d’assainissement public dans les grandes villes, pour atténuer les effets néfastes des pluies qui ne cessent de faire des malheurs au sein des populations.
Jean-Clotaire DIATOU

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