Les droits humains sont de plus en plus remis en cause au Congo et la répression des voix discordantes se poursuit. C’est le constat fait par le C.a.d (Centre d’actions pour le développement), qui a présenté son rapport 2022 sur les droits humains au Congo. Intitulé, «Contre-pouvoirs supprimés, droits fondamentaux bafoués: un réel obstacle au progrès», ce rapport a été présenté mercredi 22 février 2023, dans la salle de conférence du Cinu (Centre d’information des Nations unies), en présence des représentants des ambassades de France, d’Allemagne, de Belgique et des Etats-Unis et des représentants des organisations soeurs. Le rapport 2022 du C.a.d dresse une situation extrêmement préoccupante des droits humains dans le pays: 572 atteintes aux droits humains ont été documentées, sur 121 pages.

Dans une modération d’Arsène Severin, journaliste et correspondant de presse, le C.a.d (Centre d’actions pour le développement) a documenté 572 atteintes aux droits humains, soit près de cinq fois plus que l’année 2021, selon Trésor Nzila Nkendet. Selon lui, «ce chiffre ne représente nullement toute la réalité». Il n’est que «la partie visible» de ce que l’organisation a enregistré sur le terrain.
Le C.a.d pense que si le pays a enregistré ce niveau d’atteinte des droits humains, c’est parce qu’il y a «l’inefficacité de la justice, les arrestations et détentions arbitraires, les restrictions aux libertés fondamentales, la torture, les homicides illégaux, la non prise en compte de la présomption d’innocence, l’impunité, les disparitions forcées, les mauvaises conditions de détention, l’usage excessif et inutile de la force létale, etc».
L’O.n.g de défense des droits de l’homme «fait observer une dégradation continue de l’état des droits humains dans le pays et que le gouvernement a sérieusement manqué à ses obligations nationales et internationales en la matière». «L’importance de l’appareil sécuritaire au sein du régime en place ne cesse de croître. Ce qui lui permet de conserver sa place au centre du jeu politique et du processus de démocratisation du pays», a-t-il ajouté. «Le régime entreprend de supprimer toutes les formes réelles de contre-pouvoir existant. La multiplication des institutions de façade ne sert qu’à donner l’illusion d’un Etat démocratique», a-t-il poursuivi. «La longévité au pouvoir du Président de la République ne permet toujours pas une amélioration de la situation sociale et économique, revendiquée lors des discours officiels», a-t-il affirmé.
Le directeur exécutif du C.a.d a fait remarquer qu’il y a une persistance du mépris des droits fondamentaux dans le pays. Ce qui constitue un réel obstacle au progrès. Par exemple, au sujet du village Soumouna, dans le District de Goma Tsé-Tsé, dans le Département du Pool, détruit volontairement par les éléments de la Force publique lors du dernier conflit armé qui a affecté ce département, Trésor Nzila Kendet propose que le village Soumouna soit reconstruit. «Je connais cette situation qui est critique pour les habitants de cette localité, qui m’a valu convocation sur convocation, parce que le pasteur Ntumi y vivait. Les habitants n’avaient rien à avoir avec le pasteur. J’ai toujours soutenu que ces maisons soient reconstruites», a-t-il déclaré.
Le rapport 2022 du C.a.d sur l’état des droits humains au Congo a été dédié à Léonard Mbarusha, réfugié rwandais, victime des accords de coopération entre le Rwanda et la République du Congo. «Deux dictatures qui mettent à mal les libertés fondamentales de leurs citoyens», lit-on dans le rapport, qui peut être consulté sur le site de l’organisation.

Chrysostome
FOUCK ZONZEKA

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