Une délégation de la C.n.d.h (Commission nationale des droits de l’homme), conduite par le deuxième vice-président, Saturnin Jean-Claude Ntari, est allée au Marché Total de Bacongo, le deuxième arrondissement de Brazzaville, mardi 15 janvier 2024, rencontrer les représentants des associations de commerçants et vendeurs, en présence des responsables du comité du marché, dans le cadre de la vulgarisation des droits de l’homme, au regard des complaintes des consommateurs sur la qualité des aliments vendus. A cette rencontre, les commerçants et vendeurs ont exprimé de nombreuses préoccupations, notamment l’augmentation et la multiplication des taxes par les différents services administratifs. Face à cela, le deuxième vice-président de la C.n.d.h a promis de transmettre ces doléances aux autorités compétentes, pour une proposition d’actions plus consolidées.
Carte postale de la capitale, Brazzaville, et lieu de rencontres sociales et de culture, le Marché Total, le plus populaire de la ville, est dans des conditions insalubres, avec des commerçants croulant sous le poids des impôts et taxes et insatisfaits des services publics de salubrité et d’hygiène. En effet, pendant leurs activités, ils font face à de nombreuses taxes infligées par les différents services publics et les associations (environnement, hygiène, mairies, commerce, etc). Ces derniers demandent l’amélioration des conditions de vente et sollicitent la municipalité de tout mettre en œuvre pour que les vendeurs des artères à proximité du site du marché soient réinstallés à l’étage du bâtiment comme avant. Mais, le problème de l’étage, c’est le manque d’accès pour le transport des charges (rampe, ascenseur ou escalator).

Photo de famille après la rencontre.

La rencontre s’est déroulée dans une ambiance conviviale. Après le mot introductif du deuxième vice-président de la C.n.d.h, la parole a été donnée aux participants. Ceux-ci ont présenté leurs préoccupations. Au sortir de cette rencontre, Saturnin Jean-Claude Ntari a confié ses impressions à la presse, en ces termes: «L’entretien que nous avons eu avec les commerçants et le comité du marché était très fécond. Cela nous encourage à multiplier ce genre de rencontres», a-t-il confié à la presse. Il a fait savoir que «les plaintes récurrentes des populations au sujet de la qualité des aliments vendus et achetés ne laissent pas la Commission nationale des droits de l’homme insensible». En effet, les populations se plaignent des conditions de précarité du marché et des aliments comme les viandes, fruits et légumes vendus sans conditions d’hygiène adéquates, exposant ainsi la santé publique à des risques de maladies. Quand il pleut, il y a des flaques, des marres d’eau et de la boue.
Par ailleurs, les commerçants et vendeurs du Marché Total se plaignent de l’augmentation «excessive» des taxes qu’ils doivent payer auprès de la mairie et des autres services. Une flambée de trop, par rapport aux revenus que génèrent leurs activités, face à leurs marges de bénéfice qui s’amoindrissent. D’où la tendance à l’augmentation des prix pour faire face à ces taxes, alors que les consommateurs se plaignent de l’augmentation des prix. Un cercle vicieux que seul l’Etat peut rompre, à travers des initiatives comme celle de la C.n.d.h. Signalons que les problèmes soulevés ainsi que les suggestions formulées pendant cette rencontre permettront à la C.n.d.h de faire un plaidoyer auprès du gouvernement pour l’amélioration de cette situation.

Roland KOULOUNGOU

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