Mesdames et Messieurs les Membres du Bureau de la Commission nationale des droits de l’homme, chers collègues;
Madame et Messieurs les Secrétaires permanents des Conseils consultatifs;
Mesdames et Messieurs les représentants des Institutions constitutionnelles;
Mesdames et Messieurs les membres des bureaux des sous-commissions spécialisées de la Commission nationale des droits de l’homme;
Mesdames et Messieurs les membres de la Commission nationale des droits de l’homme;
Chers collaborateurs,
Distingués invités,
L’honneur m’échoit, aujourd’hui, au nom du Président de la Commission nationale des droits de l’homme empêché, de prendre la parole à la présente cérémonie d’ouverture, relative à la commémoration de la journée de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Mais avant tout propos, je voudrais m’acquitter d’un devoir conséquent, celui de souhaiter, à toutes et à tous, la bienvenue en ces lieux historiques, véritable espace de consultation, de dialogue, de vivre-ensemble entre les citoyens, les pouvoirs publics et la société civile.
Veuillez donc trouver, à travers ces mots, l’expression de reconnaissance de la Commission nationale des droits de l’homme, pour avoir répondu favorablement à notre invitation, en dépit de vos multiples occupations et de vos agendas en surabondance effective.
Mesdames et Messieurs,
Le 10 décembre de chaque année, la communauté internationale célèbre la journée internationale des droits de l’homme, pour marquer l’anniversaire de l’un des engagements mondiaux les plus importants de l’histoire. Il s’agit de la Déclaration universelle des droits de l’homme, proclamée par l’assemblée générale des Nations unies, le 10 décembre 1948, qui énonce les droits fondamentaux et inaliénables de chaque être humain.
Ces valeurs humaines, qui traduisent l’idéal à atteindre, pour un monde meilleur, doivent être universellement protégées. La Déclaration universelle des droits de l’homme a pour vocation de bannir toute discrimination liée à la race, à la couleur de la peau, au sexe, à la religion, etc. C’est sous cet angle qu’il faut appréhender la pensée de Monsieur Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations unies, qui affirmait, je cite: «La Déclaration universelle des droits de l’homme montre la voie à suivre vers une communauté de valeurs et d’approches qui peuvent permettre de résoudre les tensions et de créer la sécurité et la stabilité dont notre monde a tant besoin». Fin de citation.
Mesdames et Messieurs,
Le contexte international dans lequel est célébré le 76ème anniversaire de cette Déclaration est marqué par des guerres meurtrières et inlassables. Israël, la Bande de Gaza, l’Ukraine, le Soudan, l’Est de la République Démocratique du Congo, le Sahel, la Syrie et bien d’autres régions du monde sont transformés en arènes sanglantes où les vies humaines sont ôtées et disparaissent sans âme, sans équité, sans sentiment d’humanité. Des violations notoires et massives des droits de l’homme sont observées dans tous les conflits mondiaux: traitements dégradants et inhumains, manque d’eau, de nourriture, de soins; par conséquent, l’essence même de la paix violée, subit les atrocités irrémédiables comme l’affirmait un esprit éclairé, je cite: «La paix n’a de signification que là où les droits de l’homme sont respectés, là où les gens sont nourris et là où les individus et les Nations sont libres». Fin de citation.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
L’avenir de notre planète est constamment menacé par l’action démesurée de l’homme sur la nature, sur la préservation des écosystèmes qui correspondent également à un droit de l’homme. L’on peut, par exemple, noter le changement climatique dont la problématique rassemble, depuis des années, les Chefs d’Etat et les experts de tous les pays du monde en la matière, en vue de trouver des solutions aux violations du droit à un environnement sain. C’est ici l’occasion de saluer la participation de la République du Congo à la 29ème Conférence des parties (Cop29) tenue, du 11 au 22 novembre 2024, à Bakou, en Azerbaïdjan, au cours de laquelle Son Excellence Denis Sassou Nguesso, Président de la République, s’est adressé à ses pairs, en relevant l’intérêt manifeste qu’il accorde à la question environnementale. Il a, à ce propos, déclaré, je cite: «Mon pays a, en réalité, placé les questions liées à la préservation de l’environnement au cœur de sa politique nationale et au centre de son engagement sur la scène internationale». Fin de citation.
Le Chef de l’Etat a profité de cette tribune pour rappeler à la communauté internationale que son pays, le Congo, a soumis à l’assemblée générale des Nations unies, l’adoption d’une résolution sur la «Décennie mondiale de l’afforestation et du reboisement», pour consolider le rôle essentiel des forêts dans la régulation du climat. Le contexte national est aussi préoccupant, en matière des droits de l’homme, avec la recrudescence de la délinquance juvénile à travers des gangs des jeunes nommés «Bébés noirs et kulunas», dont les actes de barbarie portent atteinte à la liberté et à la sécurité des citoyennes et citoyens congolais.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
Face au dramatique tableau évoqué ici, mêlé d’optimisme et de pessimisme, on est en droit de s’interroger si véritablement la Déclaration universelle des droits de l’homme a encore sa place dans un monde de plus en plus orienté vers la désacralisation et la déshumanisation de l’être humain et son environnement.
Toutefois, je me permets de reconnaître, sans risque de me tromper, que la Déclaration universelle des droits de l’homme demeure d’actualité. La méconnaissance de son contenu et de son pouvoir transformateur est préjudiciable. Il revient aux acteurs politiques, aux spécialistes des droits de l’homme et aux populations, de s’approprier cet outil qui garantit, à chacun, la liberté, l’égalité et la dignité. Ce n’est qu’à ce prix que ce document fondamental contribuera à changer les mentalités réfractaires à la valorisation de l’être humain.
Mesdames et Messieurs,
La Commission nationale des droits de l’homme célèbre cet anniversaire, en organisant deux journées de conférences-débats. Celles-ci porteront sur les thèmes liés à:
– l’éducation et la formation aux droits de l’homme;
– la violation et l’atteinte aux droits de l’homme;
– la famille et aux droits de l’enfant.
Je vous invite donc à participer intensément à ces conférences-débats, moments d’échanges que je souhaite constructifs, fructueux, solidaires pour que vive la culture des droits de l’homme en République du Congo, notre cher et beau pays. Sur ce, je déclare ouvertes, au nom du président de la Commission nationale des droits de l’homme, les conférences débats, marquant la célébration du 76ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Je vous remercie!