Le C.n.e.f (Comité national économique et financier du Congo) a tenu, vendredi 21 mars 2025, dans les locaux de la Direction nationale de la B.e.a.c (Banque des Etats de l’Afrique centrale), à Brazzaville, sa première session ordinaire de l’année 2025, sous la direction du nouveau ministre des finances, du budget et du portefeuille public, Christian Yoka, avec la participation de ses deux collègues, Bruno Jean-Richard Itoua, ministre des hydrocarbures, et Ludovic Ngatsé, ministre de l’économie, du plan et de l’intégration régionale, ainsi que de Marcel Ondélé, secrétaire général de la Cobac (Commission bancaire de l’Afrique centrale) et Serge Dino Daniel Gassackys, directeur national de la B.e.a.c, en sa qualité de secrétaire général du C.n.e.f.
Pendant leur première session de l’année, les membres du C.n.e.f ont procédé à l’analyse de plusieurs dossiers soumis à leur appréciation, dont entre autres, la situation économique, monétaire et financière nationale, le financement de l’économie congolaise, le rapport de l’exécution budgétaire 2024, la politique et l’évolution des agrégats monétaires et la situation de la dette.
Sur le plan international, le comité a noté que la situation économique mondiale reste marquée par la baisse de la demande et l’assouplissement des politiques monétaires des principales banques centrales. Les perspectives de l’économie mondiale, publiées par le F.m.i en janvier 2025, estiment la croissance mondiale du P.i.b réel à 3,2% en 2024, contre 3,3% en 2023. Pour l’année 2025, ce taux serait de 3,3%.
Pour les pays de la Cemac dans la sous-région Afrique centrale, la B.e.a.c a enregistré une progression de l’activité économique de 3% en 2024, contre 1,9% en 2023. Celle-ci a été portée par la reprise du secteur pétrolier (-0,6% contre -2,7% en 2023). Le dynamisme dans le secteur hors-pétrole s’est établi à plus de 3,4% en 2024, après plus de 2,8% en 2023.
Au niveau national, les données provisoires de la B.e.a.c ont montré que la croissance de l’activité économique en 2024 s’est située à 0,9%, contre 1,9% en 2023, en lien avec une décélération enregistrée dans le secteur pétrolier, en dépit de la bonne tenue du secteur hors-pétrole. En perspective, le taux de croissance du P.i.b réel du Congo devrait atteindre 4,4% en 2025, avant de ressortir à 4,6% en 2026 et 5,7% en 2027.
Sur le front des prix, le taux d’inflation en moyenne annuelle s’était établi à 3,1% en 2024, contre 4,3% en 2023, consécutivement à la normalisation progressive des circuits d’approvisionnement au niveau international.
Concernant les différents modes de financement de l’économie congolaise, le comité a relevé qu’au 31 décembre 2024, malgré une hausse des dépôts de 8,5% à 2.723,7 milliards de francs Cfa, le système bancaire a enregistré une baisse de 2,9% des crédits bruts à l’économie à 1.587,6 milliards de francs Cfa et de 2,2% des créances en souffrance à 261,7 milliards de francs Cfa. Le marché des valeurs du trésor a affiché un encours de 2.623,4 milliards de francs Cfa à la fin de décembre 2024, en hausse de 15,43% en glissement annuel. Cet encours est composé à 76,21% d’O.t.a (Obligations du trésor assimilables).
Signalons la participation à cette session, par visioconférence, d’Yvon Sana Bangui, gouverneur de la B.e.a.c, Michel Dzombala, vice-gouverneur, Salvador Ayingono, secrétaire général de la Cosumaf (Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale) et de Louis Banga Ntolo, directeur général de la B.v.m.a.c (Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale).

Martin BALOUATA-MALEKA

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