L’activité économique congolaise se traduit par un excédent du solde budgétaire et une augmentation de la masse monétaire. En conséquence, l’économie congolaise devrait se consolider en 2024, avec un taux de croissance du P.i.b réel qui se situerait à +3,7%, contre +1,5% en 2023. Ainsi, le stock de la dette rapporté au P.i.b baisserait à 84,4% en 2024, contre 95,8% en 2023.
C’est ce qui ressort de la deuxième réunion ordinaire du C.n.e.f (Comité national économique et financier), tenue mercredi 24 juillet 2024, dans les locaux de la Direction nationale de la B.e.a.c (Banque des Etats de l’Afrique centrale), à Brazzaville, sous le patronage de son président, Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’économie et des finances, avec la participation de Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, vice-présidente du comité, Ludovic Ngatsé, ministre du budget, des comptes publics et du portefeuille public, deuxième vice-président, et Serge Dino Daniel Gassackys, directeur national de la B.e.a.c, en sa qualité de secrétaire général et rapporteur du comité. La participation, en ligne, du gouverneur de la B.e.a.c, Yvon Sana Bangui, le secrétaire général de la Cobac (Commission bancaire de l’Afrique centrale), Marcel Ondélet, et présidente de la Cosumaf (Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale), Mme Jacqueline Adiaba Nkembé, y ont participé en ligne.
Ouvrant la session, Jean-Baptiste Ondaye a souligné que «cette deuxième réunion se tient dans un contexte marqué par des conclusions favorables du programme signé avec le F.m.i». Ainsi, après avoir passé en revue l’évolution de la conjoncture économique internationale, sous régionale et nationale au premier trimestre de l’année 2024, et examiné, entre autres, la situation économique, monétaire et financière nationale, la situation de la dette du Congo et la compétitivité de l’économie, les membres du C.n.e.f ont noté une consolidation de la situation macroéconomique au niveau national, avec la relance des investissements dans le secteur pétrolier.
Sur le plan international, les membres du C.n.e.f ont relevé le regain de l’activité économique mondiale. Ainsi, pour le F.m.i (Fonds monétaire international), les perspectives de l’économie mondiale mises à jour au début du mois de juillet 2024, ont maintenu la croissance mondiale pour cette année à 3,2%, contre 3,3% en 2023 et à 3,3% prévue en 2025.
Au niveau sous-régional, le C.n.e.f a constaté une évolution globalement positive des activités économiques, soutenues par les secteurs pétrolier, minier industriel et commercial, en dépit des niveaux encore élevés des prix à la consommation. Dans ce contexte, le taux de croissance du P.i.b de la zone ressortirait à 3,3% en 2024, contre 2,3% en 2023.
S’agissant des différents modes de financement de l’économie nationale, le C.n.e.f a relevé une hausse de 11,8% de l’encours de crédits bruts accordés à la clientèle à 1.496,3 milliards de francs Cfa au 30 avril 2024 et une progression des créances en souffrance de 7,7% à 272,9 milliards de francs Cfa. Sur le marché des valeurs du Trésor de la Cemac, l’encours des titres publics congolais a atteint 2.319,9 milliards de francs Cfa, en hausse de 24,54%, représentant 35,4% du total de la Cemac.
Martin
BALOUATA-MALEKA