C.r.c (Croix-Rouge congolaise)

Sensibilisation des journalistes sur les emblèmes de la Croix-Rouge

La C.r.c (Croix-Rouge congolaise) a organisé, vendredi 22 novembre 2024, à son siège à Brazzaville, un atelier de sensibilisation sur les missions, la raison d’être et les emblèmes de cette organisation humanitaire. Animé par Anselme Katiyunguruza, secrétaire général de la Croix-Rouge du Burundi, délégué de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ancien journaliste de la radio et télévision nationales du Burundi, et par Gabriel Goma-Mahinga, secrétaire général de la C.r.c, cet atelier a connu la participation d’une vingtaine de journalistes de la presse publique et privée congolaise.

Selon Anselme Katiyunguruza, «l’opinion ne doit pas être indifférente à l’action de la Croix-Rouge. Tout le monde souhaite que les gens en situation de détresse soient assistés par la Croix-Rouge». Ainsi, les emblèmes de la Croix-Rouge, du Croissant-Rouge du Cristal-Rouge sont des symboles universels d’espoir pour les victimes de crises humanitaires, de catastrophes naturelles ou de conflits armés, sur la base du D.i.h (Droit international humanitaire). Les communautés qui subissent les effets dévastateurs des conflits armés, des catastrophes naturelles ou d’autres situations de violence reconnaissent, à travers ces symboles, l’arrivée des secours.
Une vue des journalistes participant à l’atelier de la Croix-Rouge congolaise
Anselme Katiyunguruza, secrétaire général de la Croix-Rouge du Burundi, pendant l’atelier
Qu’ils apparaissent sur le badge d’un médecin œuvrant au sein d’un hôpital de campagne, sur un véhicule transportant des blessés ou sur un avion apportant des secours, ces emblèmes sont le symbole d’une action humanitaire impartiale, neutre et indépendante.

Mais, ils signifient encore bien davantage. En temps de conflit armé, la Croix-Rouge, le Croissant-Rouge ainsi que le Cristal-Rouge sont des symboles internationalement reconnus de la protection conférée aux personnels, aux structures et aux véhicules sanitaires ainsi qu’aux services sanitaires habilités à en faire usage. Ceux-ci comprennent les services sanitaires des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, lorsqu’ils agissent en tant qu’auxiliaires des services de santé des forces armées ou qu’elles sont dûment autorisées à utiliser l’emblème par les autorités de leurs pays, conformément aux conventions de Genève.

Selon Gabriel Goma-Mahinga, les emblèmes de la Croix-Rouge, du Croissant-Rouge et du Cristal-Rouge sont dénués de toute connotation religieuse, culturelle ou politique. Ils peuvent être employés à deux fins distinctes: «ils servent à indiquer aux parties à un conflit armé que les personnes, les véhicules ou les structures qui les arborent doivent être protégés en toutes circonstances et qu’ils ne doivent en aucun cas être pris pour cible ou attaqués. On parle alors d’usage de l’emblème à titre protecteur. Ils servent aussi à indiquer qu’une personne, un véhicule ou une structure a un lien avec les institutions qui constituent le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Dans ce deuxième cas, on parle d’usage de l’emblème à titre indicatif». Selon lui, au Congo, on constate que «l’emblème de la Croix-Rouge n’est pas protégé, il est utilisé abusivement par des tiers. Une loi en vue de sa protection avait été initiée, mais celle-ci n’a jamais abouti», a-t-il signalé. Or, le détournement de l’usage normal de ces emblèmes (imitation, usurpation ou perfidie) est un acte grave, qui contribue à réduire la valeur protectrice et à nuire à l’efficacité de l’assistance humanitaire.

Chrysostome FOUCK ZONZEKA

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