Une délégation des dirigeants des O.n.g (Organisations non-gouvernementales) et des associations de la C.r.f (Caisse de retraite des fonctionnaires), conduite par le président de l’Union de la défense des retraités, Eugène Bakoula, a eu une séance de travail avec le président du sénat, Pierre Ngolo, le vendredi 24 mai 2024, au Palais du parlement, à Brazzaville. A cette occasion, cette délégation a sollicité Pierre Ngolo d’être leur médiateur auprès du gouvernement, dans le but de trouver une issue favorable aux problèmes auxquels ils sont confrontés, notamment l’harmonisation du point d’indice à 300 et le paiement de 39 mois d’arriérés de pension.
Préoccupés par une situation financière devenue insupportable et fatigués de l‘indifférence du gouvernement qui fait la sourde oreille, les retraités de la C.r.f ont décidé, finalement, de rencontrer le président de la chambre basse du parlement congolais, afin qu’il tente de remédier à leur situation.
Pour le chef de la délégation, Eugène Bakoula, la paye de la pension des retraités ne doit souffrir d’aucune ambigüité. Elle se doit d’être payée régulièrement, au même moment que les salaires des fonctionnaires. «La paye des retraités de la C.r.f n’est pas une aumône qu’on demande au gouvernement. Mais, c’est plutôt un droit inaliénable. Donc, on doit nous payer régulièrement. Et, on ne peut pas s’arrêter seulement à la pension. Les retraités de la C.r.f réclament aussi qu’on nous aligne sur la valeur du même point d’indice, fixée à 300. C’est depuis l’année 2017 que certains groupes de retraités devaient en bénéficier. Aujourd’hui, nous sommes en 2024. Donc, ça fait sept ans qu’on continue d’attendre. Ce qui n’est pas normal», a-t-il déploré.
«Comme le gouvernement a bouché ses oreilles face à notre situation, nous avons jugé bon de faire recours au sénat. C’est l’expression du peuple, il représente le peuple. Voilà pourquoi nous sommes venus ici pour leur dire que sommes en souffrance. Ensuite, il y a aussi des arriérés de pension qui datent de 2016 et 2021. On peut les dénombrer à 39 mois», a-t-il poursuivi.
Après avoir suivi, avec attention, les doléances de ses visiteurs, Pierre Ngolo leur a demandé de travailler en connivence avec le sénat, afin de pouvoir trouver une solution à leur situation. «Il y a beaucoup de problèmes, il faut pouvoir les gérer. Faisons-nous donc confiance. Nous allons responsabiliser les deux commissions: la Commission économie et finances ainsi que la Commission affaires sociales, et avec vous, nous allons voir qu’est-ce qu’il y a lieu de faire, toujours en concertation avec le gouvernement, parce que les solutions, on ne peut pas les trouver en dehors du gouvernement. Ensemble, on recherchera des solutions, par la voie du dialogue et dans la paix», a déclaré le président du sénat. Au sortir de cette rencontre, la délégation de la C.r.f a promis également d’échanger, dans les jours à venir, avec le bureau de l’assemblée nationale, pour leur faire part des mêmes préoccupations.
Hervé EKIRONO