Eliminatoires Can de football Côte d’Ivoire 2023

Les Diables-Rouges éliminés, sous le poids de leurs problèmes

Ça passe, ou ça casse! C’était le titre de l’article du journal, sur l’ultime match où les Diables-Rouges étaient condamnés à gagner, pour s’offrir la route de la Côte d’Ivoire. Et bien, le football congolais n’a plus de miracle à faire. Sous le poids de ses problèmes, les victoires deviennent rares. Les hommes de Paul Put ont été tout simplement éliminés par la Gambie, à la suite d’un match nul (2-2), livré dimanche 10 septembre 2023, à Marrakech (Maroc). Pourtant, les Congolais menaient (2-0), durant les 70 premières minutes. Mais, visiblement épuisés, ils ont été dominés par les Scorpions de la Gambie qui, en espace de 25 minutes, ont arraché leur qualification.

On ne le dira jamais assez, le football congolais a du plomb dans les ailes. Il lui est difficile, dans les conditions où il se retrouve, de remonter dans les hautes strates du football continental, comme dans les années 70. Il y a de gros problèmes de leadership politique et d’encadrement technique. Un joueur (Béni Makouana) qui rate un but devant des poteaux vides; un joueur qui commet une touche, seul en plein milieu de terrain, à la suite du rebondissement du ballon qui venait vers lui, ça traduit une faiblesse de qualité des joueurs. Une équipe qui s’épuise physiquement de manière visible après 70 minutes de jeu, ça traduit un encadrement technique insuffisant.
Il faut être faible, souffrir de problèmes psychologiques, pour se faire voler l’avantage de 2 buts, dans un match de qualification. Ça ne va pas! On devrait arrêter avec les discours et passer à la grande décision: se remettre en cause et faire table rase, pour voir dans quelle mesure rebâtir une nouvelle équipe nationale et dans quelles conditions l’encadrer et la diriger.
Le staff technique des Diables-Rouges
Les Diables-Rouges lors d’un face-à-face avec le ministre Hugues Ngouélondélé
C’est un problème national; c’est un problème politique. Autrement, le Congo sera pour longtemps la risée des autres pays africains. Un pays comme le Sénégal a, aujourd’hui, une expérience qui le met loin devant le Congo, en matière de football. Les Congolais, empêtrés dans leurs problèmes de gestion, de crise de confiance interpersonnelle et de manque d’ambition saine et collective, auront du mal à remonter le niveau de leur football. Combien de temps serons-nous incapables de faire rêver notre jeunesse comme dans les années 70? Combien de temps allons-nous continuer à compter sur la chance? Nous voyons tous que ça ne va pas. Et pourtant, nous faisons comme si ç’allait bien.
Pourquoi reconduire des dirigeants sportifs incapables de garantir la qualification du pays dans les enjeux continentaux? Le palmarès est tel que, depuis l’année 2000, le Congo ne s’est qualifié qu’une seule fois à une phase finale de la Can, en 2012, sous Jean-Michel Mbono, comme président de la Fécofoot. Après Gilbert Thomas Manckoundia, qui ne dirigea la Fécofoot que pendant quatre ans (1971-1974), aucun autre président de cette fédération n’a réussi à hisser le football congolais dans les hautes strates africaines, depuis Sylvestre Mbongo, Antoine Ibovi, Thomas Bakala (intérimaire), Jean-Michel Mbono et Jean-Guy Blaise Mayolas.
Gilbert Thomas Manckoundia, président de la Fécofoot (1971-1974)
Les grands dirigeants de clubs sont devenus rares, les anciens professionnels qui peuvent s’impliquer dans la gestion du football national sont tenus à l’écart. L’affairisme a pris le dessus, au grand dam du football qui végète. Le Congo est éliminé, pour la énième fois, à une phase finale de la Coupe d’Afrique. Cela ne peut étonner que ceux qui ne regardent pas leurs bilans. Dans le sport, c’est simple: ce sont les résultats qui font les grands dirigeants et les grands sportifs. On ne peut pas tricher. Quand un dirigeant sportif commence à faire de longs discours, pour justifier un échec, vous pouvez être sûr qu’il n’a pas de bon bilan.
Le jour où les Congolais commenceront à choisir les dirigeants sportifs sur la base de leurs bilans, suivant la culture de la gestion axée sur les résultats, quelque chose changera. Mais, tant qu’on sera dans la politique des chasses gardées… Tournons la triste page, pour éviter l’amertume qui expose aux A.v.c.
Urbain NZABANI

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